Les Japonais « comprennent le prix de la paix », assure Mgr Paul Richard Gallagher. Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États trace un bilan de son voyage au Pays du Soleil levant – du 28 janvier au 3 février 2017 – à l’antenne de Radio Vatican.
Durant sa visite dans l’Archipel Nippon « qui a été profondément traumatisé par l’expérience de la Seconde guerre mondiale », le « ministre des Affaires étrangères » du Vatican a constaté que « la préoccupation de tous les Japonais » est d’ « assurer la paix ».
Les Japonais, ajoute-t-il, « comprennent le prix de la paix et la souffrance de l’absence de paix (…). Ils comprennent… l’effort nécessaire pour assurer la paix (…). Ils travaillent beaucoup pour assurer de bonnes relations avec leurs voisins, ils sont préoccupés aussi par la situation actuelle de la péninsule coréenne ».
Le Saint-Siège partage les positions du Japon pour le désarmement nucléaire, déclare Mgr Gallagher : « Nous continuons à travailler, avec un sens du réalisme, dans le monde, pour le désarmement nucléaire, pour la non-prolifération des armes nucléaires ». Sur l’archipel, l’archevêque s’est rendu au Mémorial de la paix d’Hiroshima – Dôme de Genbaku – qui commémore le bombardement atomique de 1945.
Rencontre, dialogue, fraternité
Au fil de l’entretien, le secrétaire pour les relations avec les Etats évoque aussi la question des migrants. Pour résoudre cette crise, estime-t-il, « il faut chercher à réduire les conflits » et « travailler pour un plus grand développement économique et financier » des pays où les pauvres sont « obligés … de chercher un avenir meilleur ». « Nous avons les ressources, affirme Mgr Gallagher, nous avons les capacités pour créer un monde plus juste ».
Enfin, il décrit la tâche de la diplomatie vaticane : « Nous répondons aux situations, aux appels des gouvernements et des peuples pour contribuer à la paix ». Tout en restant impartial : « Nous répondons toujours à l’appel et à l’invitation des deux parties en conflit, nous ne répondons pas seulement à l’une d’elles ».
« Nous ne sommes pas les protagonistes, conclut-il, nous ne prétendons pas avoir de solutions pour tout, mais nous pouvons, dans cet esprit de fraternité, chercher à aider les autres, à dépasser les préjugés, à nous rencontrer pour parler, pour entamer un dialogue ».
Avec une traduction de Constance Roques