© OR - Messe à Sainte-Marthe, 15 mars 2016

Pour comprendre l’amour de Dieu, regardons le Crucifié, homélie

Messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe

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« Si nous voulons comprendre l’amour de Dieu, regardons le Crucifié », recommande le pape François.
Le pape a célébré la messe matinale, ce mardi 15 mars, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.
« Si nous voulons comprendre l’amour de Dieu, regardons le Crucifié », a souligné le pape, citant les paroles de l’apôtre Paul : « Jésus se vide lui-même, s’humilie lui-même, s’anéantit pour nous sauver. » Saint Paul utilise une expression encore plus forte : « Il s’est fait péché », a insisté le pape.
Le pape a commenté le récit biblique du serpent élevé par Moïse dans le désert : le serpent est « un symbole du péché, dit le pape, le serpent qui tue ; mais [il devient] un serpent qui sauve. Et c’est le mystère du Christ », le Christ en quelque sorte « s’est fait serpent », voilà « le message prophétique des lectures d’aujourd’hui : le Fils de l’Homme comme un serpent « s’est fait péché», et « Il s’est relevé pour nous sauver ».
Le pape fait remarquer que dans le passage de l’évangile de Jean où le Christ parle avec les docteurs de la loi, « Il leur dit clairement : ‘Si vous ne croyez pas que Je suis, vous mourrez dans vos péchés ! Et quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme, alors vous saurez que Je Suis’ », or « Je suis », c’est « le nom de Dieu ».
Quelques chapitres plus tôt, rappelle le pape, le Christ « dit la même chose aux docteurs de la loi : ‘Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’Homme soit élevé afin que quiconque croit en Lui soit sauvé’ ».
Mais « qui est ce serpent ? », s’interroge le pape François : la réponse est dans l’Apocalypse de saint Jean où « le serpent antique » – Satan – « a été vaincu ». Et le Crucifix « n’est pas un ornement, une œuvre d’art avec des pierres précieuses. Comme on le voit : le crucifix est le mystère de l’ ‘anéantissement’ de Dieu, par l’amour ».
Le salut, souligne le pape, n’a pas été réalisé « avec la baguette magique de Dieu », mais « avec la souffrance du Fils de l’Homme, avec la souffrance de Jésus-Christ ».
Cette souffrance amène le Christ à demander : « Père, je t’en prie, si c’est possible, je ne voudrais pas boire cette coupe », ce qui manifeste « l’angoisse », suivie cependant, de l’expression : « Mais que ta volonté soit faite. »
Voilà « l’histoire de notre rédemption », « l’histoire de l’amour de Dieu », a conclu le pape : sur la Croix, nous voyons « un homme torturé, qui est mort, qui est Dieu », qui s’est « vidé de la divinité » et a été « sali » par le péché.
Le pape a suggéré la grâce à demander : « Que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre un peu plus ce mystère. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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