Dieu ne « renie jamais » aucun de ses enfants, si « méchant » fût-il, déclare le pape François.
Après avoir fait le tour de la place Saint-Pierre, pendant plus de dix minutes, pour saluer les visiteurs présents à l’audience de ce mercredi 2 mars 2016, le pape François a donné une catéchèse en italien puis une synthèse traduite dans différentes langues, dont le français, sur le thème : « Miséricorde et correction ».
Le pape François a affirmé que Dieu ne « renie jamais » aucun de ses enfants en improvisant un passage d’abondance du cœur dans lequel il dit en substance : « Dieu ne renie pas son peuple, même le plus méchant des hommes, même la plus méchante des femmes, le plus méchant des peuples sont ses enfants !
Voilà Dieu : il ne nous renie jamais ! Dieu dit toujours : Mon enfant, viens ! Voilà l’amour de notre Père, voilà la miséricorde de Dieu ! Avoir un Père comme cela donne espérance et confiance. »
Le sorcier ne guérit pas
Le pape a exhorté à se tourner vers Dieu et non pas vers d’autres « voies » qui ne sont pas des solutions : « Quand quelqu’un est malade, il va chez le médecin ; quand quelqu’un pèche, il va au Seigneur ; mais s’il va chez le sorcier, il ne guérit pas ! »
Il a souligné que les sacrifices n’achètent pas le salut : « Ce ne sont pas les sacrifices qui sauvent, c’est la miséricorde de Dieu qui pardonne le péché. »
L’argent non plus : mieux vaut « brûler » un chèque, « l’Eglise n’a pas besoin d’argent sale, elle a besoin de cœurs ouverts à la miséricorde », a fait observer le pape dans un autre passage improvisé en italien.
En français, le pape a évoqué « l’éducation » de Dieu pour ses enfants : « Frères et sœurs, comme un bon père de famille Dieu éduque et corrige ses enfants, favorisant leur croissance dans le bien. Dans le livre d’Isaïe, le Père est blessé et déçu par l’ingratitude des fils d’Israël, portés, dans leur orgueil, à des prétentions d’autonomie et d’autosuffisance. Dieu en appelle à leur conscience pour qu’ils se repentent et se laissent de nouveau aimer. »
« La conséquence du péché est alors la souffrance, car là où il y a refus de Dieu, la vie n’est plus possible, elle perd ses racines, tout est perverti et anéanti. Mais le châtiment même doit faire réfléchir le pécheur, pour l’ouvrir à la conversion et au pardon », a fit observer le pape.
La décision d’écouter
Il a ajouté que le salut comporte la « décision d’écouter » : « Le salut comporte ainsi la décision d’écouter et de se laisser convertir. Il est nécessaire de se rapprocher de Dieu, les mains purifiées, évitant le mal et pratiquant le bien et la justice. »
En saluant les francophones, le pape a répété combien la miséricorde est « offerte à tous » : « La miséricorde de Dieu est offerte à tous. Mettons à profit ce temps du carême qui nous est donné pour regretter nos péchés, et nous engager courageusement dans une vie nouvelle. Je vous souhaite un bon chemin vers Pâques, et que Dieu vous bénisse. »
Le pape a salué spécialement, parmi les pèlerins de langue française, « les groupes des diocèses de Saint-Denis et de Grenoble, avec leurs évêques, ainsi que les séminaristes de Toulouse ».
Audience du 2 mars 2016, Capture CTV
Dieu "ne renie jamais" aucun de ses enfants: audience du mercredi
Catéchèse sur miséricorde et correction, et salutation aux francophones