"Vingt-quatre heures pour Dieu" - Jubilé de la miséricorde

Célébration de la miséricorde présidée par le pape François

“Vingt-quatre heures pour le Seigneur” en la basilique Saint-Pierre

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Une célébration pénitentielle avec célébration individuelle du sacrement de la réconciliation sera présidée par le pape François – pour la troisième fois depuis le début du pontificat –, vendredi 4 mars, à 17h, en la basilique Saint-Pierre. Le pape restera pour confesser.
“La Confession est le sacrement de la tendresse de Dieu, sa manière de nous embrasser”, a écrit le pape François dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr le 31 mars 2015.
A partir de 21h, les confessions et l’adoration eucharistique auront lieu aussi dans d’autres églises de Rome, dans le cadre de l’initiative “Vingt-quatre heures pour le Seigneur” promue par le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, chargé de l’organisation du Jubilé de la miséricorde.
Les trois églises romaines jubilaires où auront lieu les confessions sont :
– Nostra Signora del Sacro Cuore  (Place Navone) ;
– Santa Maria in Trastevere (Place Santa Maria in Trastevere) ;
– Sacre Stimmate di S. Francesco (Largo Argentina).
Les  églises resteront ouvertes et des prêtres seront présents pour les confessions jusque tard dans la nuit.
Le lendemain, samedi 5 mars, à 10h, les confessions et l’adoration eucharistique se poursuivront en l’église Nostra Signora del Sacro Cuore (Place Navone). L’église restera ouverte et des prêtres seront présents pour les confessions jusqu’à 16h.
Une messe d’action de grâce conclura les « Vingt-quatre heures » à 17h : elle sera présidée par Mgr Rino Fisichella, dans l’église de Santo Spirito in Sassia, sanctuaire de la Miséricorde divine, à deux pas de la place Saint-Pierre.
Le pape François a déjà présidé une célébration de la réconciliation, suivie de sa propre confession à un prêtre et de confession de fidèles par lui-même, les vendredis 28 mars 2014 et 13 mars 2015. C’est à cette deuxième occasion qu’il a annoncé le Jubilé de la miséricorde.
Aider les enfants à « bien se confesser »
Dans une homélie du 23 janvier 2015 à Sainte-Marthe, le pape François a invité à enseigner aux enfants à « bien se confesser », c’est-à-dire à vivre « une rencontre avec Dieu ».
Le pape soulignait que le sacrement de la réconciliation n’est ni « un jugement » ni « une formalité mécanique ».
« Dieu pardonne, toujours, Il est le Dieu qui réconcilie », a déclaré le pape : « Il ne se lasse pas de pardonner » mais c’est l’homme qui « se lasse de demander pardon ».
« Même si tu as vécu une vie de péchés, commis beaucoup de mauvaises choses, mais qu’à la fin, un peu repenti, tu demandes pardon, il te pardonne tout de suite ! Il pardonne toujours », a-t-il insisté.
Et le pardon de Dieu est gratuit : « nul besoin de payer », car « le Christ a déjà payé », il suffit « de se repentir et de demander pardon ».
Si tu regrettes, il pardonne tout
« Il n’y a pas de péché qu’Il ne pardonne pas. Il pardonne tout. ‘Père, je ne vais pas me confesser parce que j’ai fait des choses si laides… que je ne serai pas pardonné…’ Non. Ce n’est pas vrai. Il pardonne tout. Si tu regrettes, Il pardonne tout. »
Comme le père du fils prodigue, « Il ne te laisse pas parler : tu commences à demander pardon et Il te fait sentir cette joie du pardon avant que tu aies fini de tout dire ».
Quand Dieu pardonne, il « fait la fête ». Et enfin, il « oublie ». Car ce qui importe à Dieu est de « rencontrer » l’homme : la confession ne doit pas être « un jugement » ni « une formalité mécanique » mais « une rencontre » avec « le Seigneur qui réconcilie, t’embrasse et fait la fête ».
Le pape a exhorté à « enseigner aux enfants, aux jeunes, à bien se confesser, car aller se confesser ce n’est pas aller chez le teinturier pour qu’il t’enlève une tache… C’est aller rencontrer le Père, qui réconcilie, qui pardonne et fait la fête ».
Il a aussi invité les prêtres qui confessent à un examen de conscience : « Suis-je disposé à tout pardonner ? A oublier les péchés de cette personne ? »
Grande est la miséricorde du Seigneur
Un écho à son premier angélus, du 17 mars 2013 : “Avez-vous pensé, vous, à la patience de Dieu, la patience qu’il a avec chacun de nous ? Telle est sa miséricorde. Il a toujours de la patience, de la patience avec nous, il nous comprend, nous attend, il ne se fatigue pas de nous pardonner si nous savons revenir à lui avec le cœur contrit. ‘Grande est la miséricorde du Seigneur’, dit le Psaume.”
Plus loin, le pape François racontait ce souvenir : “C’est beau, la miséricorde ! Je me souviens, à peine devenu évêque, en l’année 1992, est arrivée à Buenos Aires la Vierge de Fatima et l’on a fait une grande messe pour les malades. Je suis allé confesser, lors de cette messe. Et presque à la fin de la messe, je me suis levé, je devais administrer une confirmation. Est venue à moi une femme âgée, humble, très humble, elle avait plus de quatre-vingts ans. Je l’ai regardée et je lui ai dit : ‘Grand-mère – parce que chez nous, nous appelons ainsi les personnes âgées : grand-mère – vous voulez vous confesser ? — Oui ! m’a-t-elle dit. — Mais si vous n’avez pas péché… Et elle m’a dit : — Nous avons tous péché… ! — Mais peut-être le Seigneur ne les pardonne pas… — Le Seigneur pardonne tout ! m’a-t-elle dit : sûre d’elle. — Mais comment le savez-vous, vous, Madame ? — Si le Seigneur ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas.’ Il m’est venu l’envie de lui demander : ‘Dites-moi, Madame, vous avez étudié à la Grégorienne ?’ parce que cela est la sagesse que donne l’Esprit Saint ; la sagesse intérieure vers la miséricorde de Dieu.”
La Christ n’humilie pas
Le pape a alors exhorté de nouveau à mettre sa confiance dans la miséricorde : “N’oublions pas cette parole : Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! Eh ! mon père, quel est le problème ? » Eh ! le problème est que nous, nous nous lassons ! Nous ne voulons pas ! Nous nous lassons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner, mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon. Ne nous lassons jamais, ne nous lassons jamais ! Lui est le Père plein d’amour qui toujours pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi, apprenons à être miséricordieux avec tous. Invoquons l’intercession de la Vierge qui a eu entre ses bras la Miséricorde de Dieu faite homme.”
Quand Jésus confesse, il n’humilie pas, car « Dieu ne pardonne pas avec un décret mais avec une caresse », avait aussi déclaré le pape François lors de la messe du 7 avril 2014 à Sainte-Marthe.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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