Le patriarche de l’Église chaldéenne Louis Raphaël Ier Sako salue le travail des évêques et des prêtres dans la sensibilisation du public face à la tragédie des réfugiés et des migrants en Syrie.
Il remercie le clergé dans le document final du synode de l’Église chaldéenne qui a terminé son travail le 29 octobre à Rome.
Le message final du synode chaldéen constate la « détérioration » de la sécurité en Irak et au Moyen-Orient, en particulier en Syrie. Il souligne la nécessité de continuer le travail pour fournir de l’aide « matérielle et morale » aux réfugiés et aux migrants, forcés de fuir leurs maisons à cause de la violence et des attaques de Daesh.
Dans ce contexte, le patriarche Louis Raphaël Ier Sako a remercié tous « ceux qui avaient fourni de l’assistance à ce jour ».
Le message aborde également la question de l’unité et de la réconciliation au sein de l’Église chaldéenne. Les Pères synodaux espèrent qu’à l’avenir, des prêtres et des moines ne quitteront plus leurs diocèses et leurs monastères en Irak, sans l’autorisation de leurs supérieurs, pour s’installer dans les pays occidentaux où se trouve la diaspora chaldéenne.
Le synode chaldéen souhaite également un renforcement de la présence des laïcs dans la vie de l’Église chaldéenne et souligne le principe de la « transparence financière » dans la gestion de chaque diocèse. Un « système uniforme » pour tous les diocèses chaldéens dans le monde sera préparé sous la direction des évêques Sarhad Jammu et Michel Kassarji.
Le patriarche et les évêques ont mis en place un comité pour l’octroi de bourses, ils encouragent le repos sabbatique pour approfondir les études et la prière, ainsi que d’autres activités telles que l’étude d’une langue étrangère.
Le synode chaldéen demande en outre de ne pas publier d’articles et de textes apportant de la « confusion » mais d’encourager les ouvrages sur « la propagation de la foi et de la conscience morale ».
Enfin, les évêques font appel au soutien de la Ligue chaldéenne, instrument de l’action politique et sociale des chrétiens dans leurs terres natales.
Le synode de l’Église chaldéenne qui s’est déroulé du 24 au 29 octobre à Rome avait d’abord été convoqué pour le 22 septembre dernier à Ankawa, un quartier chrétien d’Erbil, dans le Kurdistan irakien, où sont accueillies de nombreuses personnes qui ont fui la plaine de Ninive face à l’avancée des djihadistes. L’assemblée synodale a ensuite été reportée à Rome où sa nouvelle convocation a rendu plus facile le voyage pour les évêques provenant des États-Unis, du Canada et d’Australie.
L’Église chaldéenne connaît une période de difficulté exacerbée par la guerre qui a ravagé la Syrie et l’Irak, pays où vivent la plupart des fidèles. La violence et les conflits ont favorisé la fuite à l’étranger, un exode qui a réduit de moitié la population chrétienne dans la région.