« Apporter les changements réels qui dépassent notre mode de vie égoïste et consumériste » est « une nécessité éthique fondamentale pour la réalisation effective du bien commun », a déclaré le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix. Il a adressé un message aux participants de la rencontre pour l’étude de l’encyclique Laudato si’ qui a eu lieu le lundi 24 août à Lima (Pérou). Ce forum a ouvert une deuxième semaine de mobilisation pour le climat organisée par le ministère de l’Environnement péruvien, annonce L’Osservatore Romano.
Le cardinal Turkson exprime le « souhait » que les événements comme cette rencontre « donnent lieu à une profonde conversion écologique croissante » capable de s’exprimer dans les différentes sphères de la vie humaine : « dans les modes de vie, dans l’éducation, dans le dialogue entre la science, la culture et la foi, dans les grandes lignes des politiques nationales et les négociations internationales ».
Dans son message, le cardinal a écrit qu’un « dialogue urgent et nouveau sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète » était nécessaire.
En s’adressant directement à Manuel Pulgar Vidal, ministre de l’Environnement du Pérou, à Mgr Pedro Barreto Jimeno, archevêque de Huancayo et au père Ernesto Cavassa, recteur de l’université jésuite Antonio Ruiz de Montoya qui accueille la rencontre, le cardinal a fait part de son espérance que ce forum produira « un dialogue fructueux et enrichissant entre les différents secteurs de la société représentés à cette occasion ».
Le président du Conseil pontifical Justice et Paix a rappelé que le Pérou, organisateur et président de la Cop20, conférence sur le climat tenue en 2014, était également en charge du processus de rapprochement avec la Cop21 qui aura lieu début décembre à Paris. Dans son message, le cardinal a également souligné la participation au forum de personnalités importantes du Pérou et d’autres pays, ainsi que la dimension religieuse de la réunion.
En concluant son message, le cardinal Turkson a exhorté les participants à renouveler leur engagement à la promotion d’une « nouvelle éducation et de la spiritualité écologique » qui favorise « l’alliance entre l’homme et l’environnement grâce à une conversion intégrale, écologique et communautaire ».