Le cardinal Meisner, envoyé spécial du pape François à Timisoara, invite l’Église de Roumanie à « chercher ceux qui sont perdus ».
L’Osservatore Romano de ce 14 août rapporte les paroles du cardinal Joachim Meisner, archevêque émérite de Cologne, envoyé spécial du pape François à Timisoara (Roumanie). Il participait aux célébrations pour l’inauguration du complexe conventuel, récemment restauré, du sanctuaire de Maria-Radna à Timisoara.
À la fin de la dernière guerre mondiale, la Croix Rouge et l’Église ont lancé un service de recherche des personnes dispersées et loin de leur patrie. Aujourd’hui, dans l’Église, « nous avons besoin d’un service similaire, pour aider les personnes qui se sont perdues, afin que, de l’éloignement de Dieu, elles puissent retrouver la proximité ».
Le cardinal a souligné qu’en Roumanie, les communautés chrétiennes « devraient construire ces services de recherche autour de Marie. Elle est maîtresse dans l’art de chercher et de trouver ». En effet, dans aucune communauté « ne devrait manquer ce service de recherche mariale pour que les personnes perdues de la civilisation de l’égoïsme puissent être trouvées ». Marie, a ajouté le cardinal, a aussi accepté dans sa vie le nouvel ordre de Dieu. Au contraire, « l’anarchie est le déclin, et plus précisément le déclin de la morale et de l’éthique dans le péché ; et le déclin de la vérité dans le mensonge ; et le déclin du courage dans la lâcheté ».
À ce propos, a fait observer l’envoyé du pape, « il est surprenant de voir combien, en Europe, les attentes de vie euphoriques des dernières décennies se sont transformées en un pessimisme paralysant. Et même, on a carrément trouvé le plaisir dans le déclin ». C’est une impression qui « grandit quand on lit les nouvelles de ces derniers mois : le nombre d’enfants avortés, de personnes âgées abandonnées. Un plaisir authentique dans le déclin semble être devenu à la mode, même dans l’Église ». Malheureusement, a souligné le cardinal allemand, au centre « de l’Église et de la théologie, il n’y a plus Dieu mais l’homme. La croix a été aplanie pour former une ligne horizontale, puis abaissée du plus au moins ».
Dans cette situation, le rôle de Marie, avec son ordre de la vie, est plus que jamais nécessaire. En effet, « rien ne doit avoir la préséance sur la volonté de Dieu ». Même si aujourd’hui, Marie « ne faisait rien d’autre que de crier cette parole dans l’Europe corrompue, elle aurait déjà fait une grande chose, peut-être nous aurait-elle sauvés ».
© Traduction de Zenit, Constance Roques