« La façon de résoudre les conflits au Moyen-Orient … est celle du dialogue et de la négociation et non celle de la confrontation », a affirmé Mgr Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les Relations avec les États du Saint-Siège. Il a éclairé la position de la diplomatie du Vatican dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa le 4 août.
Mgr Gallagher a répété que le dialogue était le seul moyen de résoudre les conflits au Moyen-Orient, même s’il n’était pas facile. « Il est vrai que cette voie nécessite des décisions courageuses pour le bien de tous, mais c’est celle qui mène à la paix désirée dans la région », a constaté Mgr Gallagher.
En évoquant la situation en Irak, il a trouvé positif « le désir des autorités irakiennes » d’atténuer les tensions qui existent entre les Kurdes, les chiites et les sunnites. Mgr Gallagher a également noté « une plus grande implication de tous » dans les tentatives de résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté. « La formation du gouvernement d’unité va dans ce sens, ainsi que les appels faits par le premier ministre et les autres autorités non seulement civiles, mais aussi religieuses », a-t-il ajouté.
En répondant à la question sur la « Journée de la Syrie » organisée par le Saint-Siège en 2013, le secrétaire pour les Relations avec les États a précisé que c’était « une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie et au Moyen-Orient qui avait eu une grande réception ». « Elle a contribué à la manifestation de la volonté de paix de la part de beaucoup de gens et a aidé à éviter un élargissement du conflit à un moment où l’escalade militaire semblait imminente », a-t-il dit.
Mgr Gallagher a également rappelé une autre initiative promue par le Vatican. Il s’agit de la prière commune pour la paix du pape François avec les présidents israélien et palestinien et avec le patriarche Bartholomée, le 8 juin 2014. « À cette occasion, le pape François a souligné l’importance de voir l’autre comme un frère et non comme un adversaire ou un ennemi », a précisé Mgr Gallagher. Le pape a demandé aux deux dirigeants de « faire tomber les murs d’inimitié et de parcourir le chemin du dialogue et de la paix ».
« Le Saint-Siège voit positivement l’accord sur la question nucléaire iranienne, a dit Mgr Gallagher. C’est le « résultat de nombreuses années de négociations », même s’il « nécessite la poursuite des efforts et l’engagement de tous pour qu’il porte ses fruits ».
Concernant la Grèce, Mgr Gallagher considère que la crise des derniers mois montre que l’Union européenne « ne peut pas être réduite à une institution exclusivement économico-financière » et que « l’économie doit vivre aux côtés d’autres valeurs, culturelles, politiques et éthiques ».
Mgr Gallagher a aussi abordé la question de la rencontre du pape François avec le président russe Vladimir Poutine le 10 juin dernier. « Le pape François est toujours ouvert à la rencontre avec les chefs d’État et de gouvernement qui demandent une audience », a-t-il dit. La Russie « peut jouer un rôle dans la stabilisation de la Méditerranée, comme elle l’a joué pour obtenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran », a-t-il souligné.