Le Saint-Siège souhaite une plus grande intégration des trois dimensions – « économique, sociale et environnementale » – du développement dans les programmes de l’ONU.
Lors du Sommet spécial sur le développement durable de septembre prochain, à l’ONU, les décideurs du monde doivent se mettre d’accord sur un programme à long terme – après-2015 – pour « améliorer la vie des populations » et « protéger la planète pour les générations futures ».
Le débat sur le programme se poursuit à New-York où le Saint-Siège a présenté ses observations sur l’ébauche finale dans une intervention du 20 juillet dont le texte intégral en anglais se trouve ici.
La délégation du Saint-Siège suggère que le préambule et la déclaration finale parlent « plus directement de l’importance de l’intégration et de l’indivisibilité des trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale ».
L’encyclique Laudato Si’ montre en effet le lien intrinsèque de ces trois dimensions. Les séparer serait une contradiction : « Préférer la protection de l’environnement ou la croissance économique sans d’abord prendre en considération la dignité de la personne humaine et le bien commun de la société comme un tout, serait contraire à la nature même de l’agenda » des Nations Unies.
Le Saint-Siège préconise donc une « approche intégrale » qui, prévoie de combattre la pauvreté, et redonne en même temps aux exclus leur dignité et protège l’environnement.
Concrètement, il invite à mobiliser les ressources financières ou autres, par tous les moyens – sciences, technologies, innovation – en particulier pour les pays moins développés, les pays en développement, les petites îles, les pays en conflit ou qui sortent d’un conflit, et des situations particulières.
La mission du Saint-Siège à l’ONU espère l’élaboration d’un texte « robuste, effectif, inclusif et transparent » fondé sur une « confiance réciproque », grâce auquel chacun puisse « apprendre de l’autre ».
Dans l’ébauche présentée lors de cette session, le Saint-Siège salue un texte qui « va dans la bonne direction, afin d’établir un agenda universel, ambitieux et fructueux qui vise à éradiquer la pauvreté et à bâtir un développement durable pour l’humanité et la planète ».
Il se félicite que l’éradication de la pauvreté soit reconnue comme étant « le plus grand défi mondial », ainsi que la nécessité de libérer le monde de « la tyrannie de la pauvreté sous toutes ses formes ».