Tolérance zéro: de Benoît XVI au pape François

Démissions de deux évêques.

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“Tolérance zéro”: la politique mise en place par Benoît XVI est poursuivie par le pape François, témoin les démissions de deux évêques.

Le pape François a « accepté » récemment les démissions de deux évêques pour d’autres raisons autres que la limite d’âge.

Il a accepté, le 25 juin, la démission de Mgr Gonzalo Galvan Castillo, 64 ans, de sa charge d’évêque d’Autlan, au Mexique. Il lui est reproché d’avoir protégé un prêtre, le P. Horacio Lopez, suspecté d’avoir abusé d’un jeune garçon de 11 ans. Une plainte a été déposée en 2009 par un jeune de 24 ans.

Le pape a aussi accepté, le 15 juillet, la démission de l’archevêque de Passo Fundo, au Brésil, Mgr Antonio Carlos Altieri, 63 ans, salésien.

Cette démission est acceptée en conformité avec le § 2 du canon 401 du Code de droit canon qui prévoit des démissions d’évêques “pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave”. 

L’archevêque était en conflit avec son clergé, et contesté notamment pour la rénovation de sa résidence, de ses bureaux et du séminaire.

Une enquête avait été menée pour le Vatican par le cardinal brésilien Claudio Hummes en avril et mai à ce sujet : il avait rencontré de nombreux prêtres.

Dans une lettre publiée par le diocèse ce même mercredi, l’archevêque proteste de sa bonne foi et il présente ses excuses : « Excusez-moi de tout son cœur si j’ai offensé quelqu’un, cela n’a jamais été mon intention. »

Ces derniers mois deux évêques des Etats-Unis (cas d’abus sexuels dans leurs diocèses) et un évêque allemand (dépenses fastueuses) ont été conduits à présenter leurs démissions.

Le paragraphe § 2 du canon l’article 401, indique qu’une démission peut avoir d’autres motifs que la limite d’âge (§ 1) : maladie, mauvaise gestion, vie affective contraire à la discipline de l’Eglise, difficultés doctrinales.

Entre son élection en avril 2005, et décembre 2012, le pape Benoît XVI avait pour sa part « accepté » 78 démissions d’évêques (dont 5 seulement pour raisons de santé), soit un tous les 36 jours. La majorité des cas étaient des scandales sexuels ou affectifs. Un journaliste vaticaniste,  a pu dire à propos des méthodes de Benoît XVI: “Le Vatican est intervenu avec rapidité, clarté et décision”.

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ZENIT Staff

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