On est sans nouvelle du père Antoine Boutros, prêtre grec-melkite, et de Said Al-Abdun, un laïc, également melkite, qui l’accompagnait, depuis dimanche dernier, 12 juillet, dénonce l’agence vaticane Fides.
Ils ont disparu sur la route de Shahba à Sama Hinadat, où le prêtre aurait dû célébrer la messe.
La nouvelle de leur disparition a été diffusée par des organisations assyriennes engagées dans le domaine des droits fondamentaux.
Des sources consultées par Fides considèrent « plausible » qu’ils aient été enlevés par l’une des bandes criminelles ou des formations djihadistes qui opèrent dans la région.
Agé de 50 ans, curé de la Paroisse Saint-Philippe Apôtre de la ville syrienne de Shabba – à quelque 80 km au sud-est de Damas – le père Antoine Boutros est également connu pour ses initiatives caritatives et humanitaires dans la province de Suwayda et pour avoir contribué à maintenir dans cette région une paix civile relative, en s’impliquant dans des processus de médiation entre les différentes factions.
Un autre prêtre, un franciscain de la Custodie de Terre-Sainte, le père Dhiya Azziz OFM, avait été enlevé le 4 juillet dernier, au village de Yacoubieh, dans la province d’Idlib (district de Jisr al-Chougour). Il a été libéré le 10 juillet. Il aurait été victime de l’un des nombreux groupes de miliciens qui infestent la région et perpètrent des enlèvements pour obtenir des rançons. Le groupe djihadiste Jabhat al-Nosra avait démenti toute implication.