« L’Église latino-américaine a une grande richesse : c’est une Église jeune, et c’est important, cela. Une Église jeune avec une certaine fraîcheur, et aussi avec quelques aspects informels, pas très formels. Elle a aussi une théologie riche, de recherche. J’ai voulu donner du courage à cette Église jeune et je crois que cette Église peut beaucoup nous apporter.
« Je dis quelque chose qui m’a beaucoup touché. Dans les trois pays, tous les trois, il y avait, au bord des routes, des papas et des mamans avec leurs enfants ; ils montraient leurs enfants. Jamais je n’ai vu autant d’enfants, autant d’enfants. C’est un peuple – et l’Église aussi est comme cela – qui est une leçon pour nous, pour l’Europe, où la baisse des naissances fait un peu peur et il y a peu de politiques pour aider les familles nombreuses.
« Je pense à la France qui a une belle politique pour aider les familles nombreuses et qui est arrivée, je crois, à plus de deux pour cent, alors que les autres sont proches de zéro, même si ce n’est pas le cas de tous. Je crois qu’en Albanie, c’est 45 pour cent, mais au Paraguay, plus de 70 pour cent de la population a moins de quarante ans.
« La richesse de ce peuple et de cette Église vient du fait que c’est une Église vivante. C’est une richesse, une Église de vie. C’est important. Je crois que nous devons apprendre de cela et corriger parce qu’en revanche, s’il n’y a pas d’enfants…
« C’est ce qui me frappe tellement, du « rebut » : on élimine les enfants, on élimine les personnes âgées, avec le manque de travail on élimine les jeunes. C’est pourquoi les peuples nouveaux, les peuples jeunes nous donnent davantage de force.
« Pour l’Église, que j’appellerais une Église jeune – avec beaucoup de problèmes, parce qu’elle a des problèmes – je crois que c’est le message que je trouve : ne pas avoir peur pour cette jeunesse et cette fraîcheur de l’Église. Elle peut aussi être une Église un peu indisciplinée, mais avec le temps, elle se disciplinera, et elle nous donne beaucoup de bonnes choses. »
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
