Sanctuaire national de la miséricorde divine de Guayaquil - WIKIMEDIA COMMONS - Agencia de Noticias ANDES/César Muñoz

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Equateur: quand le pape va à Guayaquil

Retour sur l’étape du pape à Guyaquil (Equateur): un peu d’histoire (Radio Vatican).

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Déjeuner dans la Communauté du « Collegio Javier »

Le Collegio Javier est une « unité éducative » prestigieuse, fondée et dirigée par les jésuites équatoriens et d’où sont sorties de nombreuses personnalités du pays : politiques, hommes de science et de culture, artistes et journalistes. Le Collège porte clairement le nom de François Xavier. Francisco de Jasso Azpilcueta Atondo y Aznares de Javier, connu sous son nom francisé François-Xavier (Javier, 7 avril 1506 – Ile de Sancian, 3 décembre 1552). Le jésuite et missionnaire espagnol, proclamé saint en 1622 par le pape Grégoire XV, fut un pionnier de la diffusion du christianisme en Asie. En 1927, l’Église catholique l’a proclamé Patron des missions.

Le retour du pape François à Quito est prévu pour 17h10. Dans la capitale, le pape arrivera vers 10h. Aussitôt, après un parcours de quarante kilomètres, il rejoindra le palais présidentiel pour une visite de courtoisie au président Rafael Correa.

SANTIAGO (Saint Jacques) DE GUAYAQUIL

Santiago de Guayaquil, connue aussi simplement comme Guayaquil, est une ville en Équateur sur l’Océan pacifique, chef-lieu de la Province de Guayas et du Canton de Guayaquil. Avec plus de 3.700.000 habitants dans sa zone métropolitaine, c’est la plus grande ville et la plus peuplée du pays ; grâce à l’élan donné par les activités liées à son port maritime, qui en ont fait le centre commercial le plus important de l’Équateur, elle connait des années de développement intense qui attirent des travailleurs d’autres provinces équatoriennes et des pays limitrophes. Pour cette raison, Guayaquil est aussi connue comme la Perle du Pacifique.

D’après une légende, le nom de Guayaquil dériverait du rapprochement des noms du chef indien et héros Guayas et de son épouse Quil, devenus le symbole de la résistance indigène et qui, selon la tradition populaire, ont préféré lutter jusqu’à la mort plutôt que de se soumettre aux conquérants espagnols.

Toutefois, l’existence d’un petit village situé aux abords de Yaguachi, appelé précisément Guayaquil a fait l’objet de nombreuses recherches de la part d’historiographes et de chercheurs qui affirment unanimement qu’au moment de l’arrivée des Européens, il était gouverné par un chef de tribu appelé Guayaquil. Si la véritable origine du nom a été découverte, on ne sait pas si celui-ci a été donné d’abord au village ou d’abord à son chef. Dans les chroniques de Véliz Mendoza, il semble établi que le toponyme est indiqué au moins sept fois dans plusieurs documents remontant avant 1534.

Des documents de l’époque, bien que vagues, semblent confirmer la thèse selon laquelle la ville a été fondée au moins trois fois à cause d’incendies continuels et déplacée de plus en plus vers l’ouest par rapport au fleuve Riobamba jusqu’à sa dernière reconstruction, en 1547, sur la rive droite du fleuve Guayas, où elle se trouve encore aujourd’hui.

Entre la fin du seizième siècle et la fin du dix-huitième, sous l’administration coloniale de l’Audiencia de Quito, voulue par le conquérant Francisco Pizarro, Guayaquil s’est développée comme port important de la côte d’Amérique du Sud et sa population a commencé à augmenter, bien que faiblement à cause des incendies répétés et des attaques des pirates anglais et français qui, à l’époque, pillaient les villes des côtes de l’Océan pacifique.

Le 24 mai 1822, après une rencontre historique dans cette ville avec son homologue argentin José de San Martín, le « libertador » Simón Bolívar réunit la Province libre de Guayaquil – provoquant des protestations de la part des habitants et de leur Chef civil Olmedo – à la République de la Grande Colombie, née de la dissolution des colonies espagnoles et fondée pratiquement sur les restes du vice-royaume de nouvelle Grenade, comprenant les actuels Vénézuéla, la Colombie, l’Équateur et Panamá. À partir de ce moment, l’histoire de Guayaquil est restée liée à jamais aux provinces qui, en 1830, décidèrent de se séparer de la Grande Colombie pour former l’État indépendant de la République de l’Équateur.

Aujourd’hui, Guayaquil est le principal port maritime d’Équateur et l’un des plus importants d’Amérique du Sud ; il est aussi le pivot central du trafic aéroportuaire du pays, avec des vols directs pour les Iles Galápagos et des liaisons pour tous les pays d’Amérique du Sud, d’Amérique du Nord et les principaux pays européens et asiatiques. Grâces aux nombreux projets de rénovation urbaine, lancés dans les années quatre-vingt dix par l’administration locale, Guayaquil est devenue aujourd’hui le cœur de la finance et un important centre économique international.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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