La responsabilité politique, forme élevée de la charité : prière

Dans une des deux intentions de prière du mois de juillet le pape François invite à prier pour les responsables politiques. Il a invité à plusieurs reprises les catholiques à s’engager en politique.

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Prier « pour que la responsabilité politique soit vécue à tous les niveaux comme une forme élevée de charité » : c’est l’intention universelle de prière proposée aux catholiques par le pape François en ce mois de juillet, comme nous l’avons annoncé. Sa seconde intention pour juillet est en accord avec son prochain voyage (5-13 juillet) : les pauvres en Amérique latine.

Radio Vatican propose aujourd’hui en italien de relire cette invitation à la lumière de l’exhortation apostolique « Evangelii Gaudium ». Nous reprenons ces citations.

Le pape y affirme que « la politique, si dénigrée, est une vocation très élevée, c’est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun ».

« Je prie le Seigneur, écrit le pape François, de nous offrir davantage de politiques qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres ».

Des politiques qui se soucient des plus faibles : ceux qui ont faim, ceux qui sont sans travail, sans toit, les immigrés, les peuples indigènes, les personnes âgées de plus en plus seules et abandonnées, les enfants encore dans le sein de leur mère : tous ceux qui sont exploités et dont la société actuelle a fait des rebuts, « des restes ».
Le pape l’avait déjà dit dans une homélie à Sainte-Marthe (1er mai 2013), aujourd’hui, dans cette « économie qui tue », les « personnes sont moins importantes que les choses qui procurent un profit à ceux qui ont le pouvoir politique, social et économique ».

Le pape demande aux politiques de chercher non pas leur intérêt, mais la « dignité humaine », comme il le disait le 1er juillet dans son message pour la Grèce.

Mais surtout, le pape diagnostique le grand danger de la « corruption » qu’i entend aussi dans sa dimension spirituelle.

Lors de la messe pour les parlementaires italiens, le 27 mars 2014, le pape François a rappelé que le corrompu est celui qui a tellement « endurci son cœur » qu’il « n’écoute plus la voix de Dieu » et est « fermé aux besoins des personnes » et ne s’intéresse qu’à ses « affaires » et à son « parti ». Des hommes aux « bonnes manières », mais aux « mauvaises habitudes » qui oppriment le peuple avec des poids que eux-mêmes ne touchent même pas du doigt, disait le pape en citant implicitement l’Evangile.

Le « pécheur », faisait observer le pape, peut toujours se « repentir » parce que Dieu « est miséricordieux et il nous attend tous », mais le « corrompu » reste « inébranlable » parce qu’il « se justifie » et il est difficile qu’il « réussisse à revenir en arrière ».

Le pape François invite les hommes et les femmes engagés en politique, surtout ceux qui sont chrétiens, à être « courageux » : parce que la politique, a-t-il rappelé le 30 avril dernier en rencontrant les Communautés de vie chrétienne, qu’il invitait à s’engager en politique, , est une sorte de « martyre quotidien : chercher le bien commun sans se laisser corrompre ».

« Faire de la politique est important » et « on peut devenir saint en faisant de la politique » : cela signifie « porter la croix de tous les échecs et aussi porter la croix des nombreux péchés. Parce que dans le monde, souligne le pape, il est difficile de faire le bien au milieu de la société sans se salir un peu les mains ou le cœur ; mais pour cela, va demander pardon, demande pardon et continue d’agir. Mais que cela ne te décourage pas » de « lutter pour une société plus juste et solidaire », disait le pape.

« Si le Seigneur t’appelle à cette vocation fais de la politique, disait le pape. Cela te fera souffrir, cela te fera peut-être pécher, mais le Seigneur est avec toi. Demande pardon et va de l’avant. Mais ne laissons pas cette culture du rebut nous rejeter tous ! Elle rejette aussi la création, parce que tous les jours la création est davantage détruite.  N’oubliez pas cette parole du bienheureux Paul VI : la politique est une des formes les plus élevées de la charité. »

Avec une traduction de Constance Roques

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ZENIT Staff

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