« L’éducation est le moyen incontournable de permettre aux jeunes filles de devenir des femmes actives et responsables, fières et heureuses de leur foi au Christ vécue au quotidien », déclare le pape François.
Le pape a en effet reçu au Vatican ce vendredi 26 juin les déléguées de la Conférence internationale catholique du guidisme, à Rome pour leur 50ème anniversaire, sur le thème: « Vivre comme Guide la joie de l’Évangile ».
La joie de l’Evangile
Le pape salue dans ce thème « un magnifique programme : annoncer aux autres, par le témoignage de notre propre vie, que rencontrer Jésus nous rend heureux ; que rencontrer Jésus nous libère et nous guérit ; que rencontrer Jésus nous ouvre sur les autres et nous pousse à l’annoncer, en particulier aux plus pauvres, à ceux qui sont les plus loin, les plus seuls et abandonnés. »
Dans le sillage de son encyclique, le pape François a rappelé que « l’éducation à l’écologie est essentielle pour transformer les mentalités et les habitudes, afin de surmonter les inquiétants défis qui se posent à l’humanité concernant l’environnement ».
Il a souligné que « le guidisme, qui accorde dans sa pédagogie une place importante au contact avec la nature, est particulièrement bien armé pour cela ».
« Cette habitude de contemplation (qui) les portera à vivre en harmonie avec elles-mêmes, avec les autres et avec Dieu. C’est un nouveau style de vie, plus conforme à l’évangile qu’elles pourront ensuite transmettre dans leurs lieux de vie », a fait observer le pape.
La place de la femme
Puis le pape est revenu sur un thème qui lui tient à cœur : le rôle de la femme dans l’Eglise et la société, en disant combien il est « important que la femme soit valorisée comme il convient, et qu’elle puisse prendre toute la place qui lui revient, tant dans l’Église que dans la société ».
« Nous sommes dans un monde, a poursuivi le pape, où se répandent les idéologies les plus contraires à la nature et au dessein de Dieu sur la famille et le mariage. Il s’agit donc, non seulement d’éduquer les jeunes filles à la beauté et à la grandeur de leur vocation de femme, dans un rapport juste et différencié entre l’homme et la femme, mais aussi à prendre des responsabilités importantes dans l’Église et dans la société. Dans certains pays où la femme est encore en position d’infériorité, et même exploitée et maltraitée, vous avez certainement un rôle notable de promotion et d’éducation à jouer. »
Voici le texte original en français du discours du pape François:
Chers frères et sœurs,
Je suis heureux de vous accueillir à Rome pour le 50ème anniversaire de la Conférence internationale catholique du guidisme. Celui-ci occupe une place de choix parmi les mouvements éducatifs, et il s’enracine dans une longue tradition pédagogique qui a largement fait ses preuves. Je rends grâce avec vous pour tout le bien que le Seigneur vous a permis d’accomplir dans les cœurs. En même temps, je forme des vœux pour que l’Esprit Saint conduise les diverses Associations que vous regroupez sur la route à suivre, en vue de relever les défis de l’avenir. L’éducation est en effet le moyen incontournable de permettre aux jeunes filles de devenir des femmes actives et responsables, fières et heureuses de leur foi au Christ vécue au quotidien. De cette manière elles participeront à la construction d’un monde imprégné de l’Évangile.
J’aime le thème que vous avez choisi pour votre rencontre: Vivre comme Guide la joie de l’Évangile. C’est là un magnifique programme: annoncer aux autres, par le témoignage de notre propre vie, que rencontrer Jésus nous rend heureux; que rencontrer Jésus nous libère et nous guérit; que rencontrer Jésus nous ouvre sur les autres et nous pousse à l’annoncer, en particulier aux plus pauvres, à ceux qui sont les plus loin, les plus seuls et abandonnés. Il y a toujours eu dans le guidisme catholique cette tradition de rencontre avec le Christ et d’ouverture joyeuse et généreuse aux besoins du prochain, et je vous invite à entretenir et à développer, davantage encore, ce précieux héritage.
En tant que responsables catholiques, vous avez aussi l’opportunité de faire retentir l’annonce explicite du Christ qui donne joie et lumière au monde, au sein de l’Association Mondiale des Guides et des Éclaireuses. Vous y rencontrez des chefs guides de toutes cultures et religions. Je souhaite que ce soit l’occasion d’un dialogue sincère et vrai entre vous, dans le respect des convictions de chacun, et dans l’affirmation sereine de votre foi et de votre identité catholiques.
J’ai écrit, dans la récente Encyclique Laudato si’, que l’éducation à l’écologie est essentielle pour transformer les mentalités et les habitudes, afin de surmonter les inquiétants défis qui se posent à l’humanité concernant l’environnement. Je pense que le guidisme, qui accorde dans sa pédagogie une place importante au contact avec la nature, est particulièrement bien armé pour cela. Je souhaite que les guides continuent à être éveillées à la présence et à la bonté du Créateur dans la beauté du monde qui les entoure. Cette habitude de contemplation les portera à vivre en harmonie avec elles-mêmes, avec les autres et avec Dieu. C’est un nouveau style de vie, plus conforme à l’évangile qu’elles pourront ensuite transmettre dans leurs lieux de vie.
Enfin, il est aujourd’hui très important que la femme soit valorisée comme il convient, et qu’elle puisse prendre toute la place qui lui revient, tant dans l’Église que dans la société. Là encore, le rôle d’Associations éducatives comme les vôtres – qui s’adressent à des jeunes filles – est absolument déterminant pour l’avenir, et votre pédagogie doit être claire sur ces questions. Nous sommes dans un monde où se répandent les idéologies les plus contraires à la nature et au dessein de Dieu sur la famille et le mariage. Il s’agit donc, non seulement d’éduquer les jeunes filles à la beauté et à la grandeur de leur vocation de femme, dans un rapport juste et différencié entre l’homme et la femme, mais aussi à prendre des responsabilités importantes dans l’Église et dans la société. Dans certains pays où la femme est encore en position d’infériorité, et même exploitée et maltraitée, vous avez certainement un rôle notable de promotion et d’éducation à jouer. Je vous demande de ne pas oublier non plus la nécessaire ouverture explicite de votre pédagogie à la possibilité d’une vie consacrée au Seigneur, dont le guidisme a été si fécond dans son histoire.
La Vierge Marie est le modèle de la femme selon l’Evangile et selon le cœur de Dieu dont l’Église et nos sociétés ont besoin. Qu’elle soit pour vous une source d’encouragement et d’inspiration. Je vous confie toutes à son intercession, et je vous bénis de tout cœur.
© Librairie éditrice du Vatican