Le pape François rappelle une nouvelle fois entre le travail et la dignité humaine dans un tweet publié ce jeudi 11 juin sur son compte @Pontifex_fr : « Là où il n’y a pas de travail, il n’y a pas de dignité. »
Dans son exhortation apostolique « La joie de l’Evangile », le pape dit « Non à une économie de l’exclusion”: “Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Comme conséquence de cette situation, de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées : sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie” (n. 53).
Il invite à réagir : « De même que le commandement de “ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue », dénonce encore le pape (n. 53).
« Dans le travail libre, créatif, participatif et solidaire, l’être humain exprime et accroît la dignité de sa vie. Le salaire juste permet l’accès adéquat aux autres biens qui sont destinés à l’usage commun”, écrit encore le pape (n. 192).
Le pape s’adresse aux gouvernants: “Il est indispensable que les gouvernants et le pouvoir financier lèvent les yeux et élargissent leurs perspectives, qu’ils fassent en sorte que tous les citoyens aient un travail digne, une instruction et une assistance sanitaire. Et pourquoi ne pas recourir à Dieu afin qu’il inspire leurs plans ? Je suis convaincu qu’à partir d’une ouverture à la transcendance pourrait naître une nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social” (n. 205).
Son voyage à Cagliari, en Sardaigne, le 22 septembre 2013, a été le premier grand rendez-vous du pape François avec le monde du travail et de l’entreprise. Il a appelé à « lutter pour le travail » et il s’est engagé à faire pour sa part tout ce qu’il pouvait, car le travail veut dire « dignité », veut dire « rapporter le pain à la maison », « savoir aimer ».
Il s’est fait l’avocat des travailleurs, des entrepreneurs qui se battent, dans la crise économique, pour un travail digne, et animés par le service du bien commun et l’espérance chrétienne.
Il a fustigé la recherche du profit et le travail précaire ou au noir. Il a dénoncé l’idolâtrie de l’argent qui laisse de côté les personnes âgées et les jeunes, et met au centre l’argent, qui « commande » et non pas l’homme, la femme, la famille: un système économique globalisé « sans éthique ». Il a invité à lutter « avec astuce » et « ensemble » contre ce système. Il a invité à affronter ce qu’il appelle un « défi historique » avec solidarité et intelligence.