Les nouvelles technologies : indispensables, le dialogue et l’éthique

Le Saint-Siège invite les utilisateurs de nouvelles technologies à « favoriser l’art du dialogue » et à prendre un « engagement » moral afin de créer un environnement sain et humain.

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« Le potentiel de nouvelles technologies » ne peut pas être « réalisé » sans « dialogue » et sans « engagement» moral et éthique « de personnes et d’institutions », a déclaré Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical pour les communications sociales.  

Il a présenté la position du Saint-Siège sur les technologies émergentes au Forum 2015 du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui se déroule du 25 au 29 mai à Genève (Suisse).

Dans son discours, Mgr Tighe a souligné que « nous devons favoriser l’art du dialogue ». « Si nous sommes prêts à écouter les autres, a-t-il dit, nous apprenons à voir notre monde avec des yeux différents et nous allons grandir dans l’appréciation de la richesse de l’expérience humaine ».

Les « technologies émergentes » facilitent  « la communication humaine » et permettent « le partage des mots et des images », « avec des gens qui auraient auparavant été isolés », a noté le secrétaire du Conseil pontifical. Cependant, l’utilisation de ces technologies « ne conduira pas automatiquement à un changement pour le mieux: il faut un engagement déterminé de personnes et d’institutions ».

Il s’agit de l’engagement à promouvoir « la dignité des personnes et des peuples », d’être « inspiré  par la charité » et de se mettre au « service de la vérité, du bien et de la fraternité », a souligné Mgr Tighe.

Malheureusement, aujourd’hui, a-t-il constaté, la situation est différente : « la discrimination et la violence » sont souvent « promus en ligne » :  « Le Saint-Siège … invite tous à éviter le partage de mots et d’images dégradants pour des êtres humains, qui favorisent la haine et l’intolérance, avilit la beauté et l’intimité de la sexualité humaine ou qui exploitent les faibles et les vulnérables ».

Le secrétaire du dicastère pour les communications sociales pense qu’ « il y a une obligation morale ou éthique » de chaque utilisateur des réseaux sociaux à faire en sorte que ces environnements « soient sûrs et humainement enrichissants ».

Mgr Tighe a également souligné qu’il était nécessaire que « les avantages de la société de l’information soient accessibles à tous », « que les pays en développement ne soient pas exclus de ces réseaux numériques » et que l’accès aux nouvelles technologies ne soit pas « refusé à des personnes âgées, aux pauvres ni aux marginaux ».

 

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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