Italie : béatification du prêtre vénitien Luigi Caburlotto le 16 mai

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Il est le fondateur de l’Institut des Filles de Saint Joseph. La messe, présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, aura lieu à Venise.

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La messe de béatification du P. Luigi Caburlotto (1817-1897), fondateur de l’Institut des Filles de Saint Joseph, aura lieu samedi prochain, 16 mai 2015, à Venise, Place Saint-Marc, à 10h30. Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, représentera le pape François.

Mgr Luigi Caburlotto est le premier curé de paroisse de Venise à être béatifié. Homme de dialogue, c’était un éducateur et un formateur d’éducateurs dans des institutions publiques et privées.

Le site Internet officiel de sa béatification donne sa biographie : Fils de gondoliers, il a été éduqué à l’École des pères Antonangelo et Marco Cavanis, puis au séminaire du patriarcat. Il fut ordonné prêtre le 24 septembre 1842, par le patriarche Jacopo Monico, et l’année suivante il était nommé vicaire à la paroisse Saint Giacomo dall’Orio. Pendant six ans, il s’y est dépensé dans un travail pastoral intense, étudiant la situation sociale et morale de la population et discernant dans l’enfance et l’adolescence abandonnées le secteur d’intervention le plus urgent.

Le 15 octobre 1849, il est nommé curé de cette paroisse, devenue encore plus pauvre et démunie avec la guerre de 1848-1849.

Le 30 avril 1850, il lance une école populaire pour les jeunes filles les plus négligées par leurs familles. En quelques années le groupe d’enseignantes volontaires qui soutenaient l’école devient un institut religieux de sœurs dont il écrit lui-même la Règle et qu’il appelle les Filles de Saint Joseph.

Tout en poursuivant avec amour le soin pastoral de sa paroisse, développant la formation catéchétique des petits et des grands, soignant la liturgie, le culte eucharistique et la fréquence des sacrements, il se préoccupe aussi de maintenir et d’organiser les œuvres de charité et d’aide pour les plus pauvres de cette partie de la ville. Il se soucie aussi de la formation scolaire et professionnelle des jeunes gens en instituant un patronage du soir pour les garçons.

En 1857, à Venise, non loin de Saint-Sébastien, il accueille les jeunes filles pauvres aidées par l’assistance publique, créant ainsi l’Institut Manin féminin.

En 1859, il fonde, dans la ville de Ceneda (aujourd’hui Vittorio-Veneto) une école élémentaire populaire gratuite pour élèves externes et, à côté, un collège avec un niveau d’études plus élevé.

En 1869, il est appelé à réorganiser l’important Institut Manin d’arts et métiers pour les garçons, qui se trouvait dans des conditions disciplinaires et économiques précaire depuis deux ans. À partir de ce moment, il se retrouve au cœur du débat politico-religieux qui vit se durcir les rapports entre catholiques et libéraux au lendemain de l’annexion de la Vénétie au Royaume d’Italie.

Il ajuste ses choix en interrogeant sa vocation sacerdotale qui lui imposait d’exprimer son amour pour Dieu à travers le soin éducatif des jeunes, y compris au risque de subir des incompréhensions et des oppositions.

Sa santé s’étant affaiblie, Caburlotto renonce à sa paroisse en 1872 pour se consacrer avec plus d’énergie aux maisons d’éducation. Travaillant gratuitement, il peut exercer une influence bénéfique sur la direction éducative des instituts publics. En 1881, la Congrégation de Charité lui confie en effet, outre les deux Instituts Manin, les orphelinats de garçons (église des Gesuati) et de filles (église des « Terese ») où il peut remplacer les enseignantes laïques par ses religieuses, ouvrant ainsi la quatrième maison de la Congrégation.

À côté de ces activités, il savait apporter son aide à tous les services que lui demandait son évêque. Il exerça le ministère de prédication de retraites pour des religieuses et des laïcs, organisa des missions populaires, donna des conférences spirituelles aux prêtres, etc.

Il passa les dernières années de sa vie dans un retrait presque total, éprouvé par de longues souffrances mais serein et s’intéressant toujours aux œuvres qu’il continuait de diriger. Il mourut le 9 juillet 1897, en invoquant la Vierge Marie et assisté par le patriarche Joseph Sarto (devenu saint Pie X).

En juillet 1994, le pape Jean-Paul II a promulgué le décret par lequel il déclarait que Mgr Luigi Caburlotto avait vécu toutes les vertus chrétiennes de manière héroïque. La guérison, en 2008 à Rome, de Maria Grazia Veltraino fut reconnue en mai 2014 par les tribunaux ecclésiastiques comme un miracle obtenu par l’intercession du vénérable Mgr Luigi Caburlotto, ouvrant la voie à sa béatification.

Traduction de Constance Roques

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ZENIT Staff

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