A l’approche de l’Année sainte extraordinaire de la Miséricorde (8 décembre 2015-20 novembre 2016), le pape souhaite que se répande dans toute l’Église et dans le monde « la consécration à la Mère de la Miséricorde ».
C’est ce que l’on peut lire dans la lettre que le pape François a fait parvenir à l’évêque de Savone-Noli, Mgr Vittorio Lupi, pour les 200 ans du couronnement de la statue de Notre-Dame de la Miséricorde, le 10 mai 1815, par le pape Pie VII.
Lettre du pape François
Je souhaite m’unir à la dévotion du peuple de Dieu du diocèse de Savone-Noli pour rendre hommage à Notre-Dame de la Miséricorde, invoquant de manière spéciale sa protection maternelle sur le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde dont j’ai récemment fait l’annonce.
Me plaçant spirituellement dans le sillage de mon prédécesseur Benoît XVI, je me rends au sanctuaire érigé il y a pas moins de cinq siècles, à l’endroit même où la Vierge Marie apparut au paysan Antonio Botta, demandant pénitence et conversion, avant de prendre congé de lui en disant: « Miséricorde et non justice », une exhortation plus que jamais d’actualité, en cette période particulière de miséricorde. La réponse unanime du peuple savonnais à l’appel de la Vierge attira une vraie « cascade » de grâces du Ciel, et entraîna la réalisation de tant d’œuvres sociales et de bienfaisance, pour témoigner que la miséricorde de l’esprit et celle du corps sont inséparables.
A un moment fortement dramatique de l’histoire de l’Europe, le pape Pie VII, enlevé par Napoléon et emprisonné à Savone, reçut l’autorisation de se rendre au sanctuaire et il fit vœu qu’une fois libéré, il reviendrait pour la couronner. Ce fut le cas le 10 mai 1815, et le 24 du même mois il institua la fête de Marie, Auxiliatrice des chrétiens. En effet, la Mère de la miséricorde est toujours proche de ses enfants et prête à les secourir quand ils sont en danger et quand ils souffrent, comme aujourd’hui, de discriminations et persécutions.
Je souhaite donc qu’à l’approche de l’Année sainte extraordinaire, il y ait dans toute l’Église une réflexion sur la consécration à la Mère de la Miséricorde, que cette consécration se répande sur cette terre, cette même terre où celle-ci a laissé à jamais la trace de sa tendresse et de sa proximité avec le peuple de Dieu pèlerin dans le monde.
Vénérable frère, je vous prie de croire, vous et votre chère communauté diocésaine de Savone-Noli, à mon meilleur souvenir. Je vous demande de prier pour moi et pour mon ministère, et vous envoie de tout cœur ma bénédiction apostolique.
Traduction de Zenit, Océane Le Gall