Cuba : le card. Stella appelle les prêtres au don de leur vie

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Il brosse le portrait du prêtre disciple du Christ

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« Le don de la vie » est « l’âme du ministère sacerdotal », déclare le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé, aux prêtres cubains, lors de son voyage à Cuba qui se termine ce 28 avril. L’Osservatore Romano rapporte des extraits de son intervention.

Le prêtre est « plus un père diligent qu’un fonctionnaire», a affirmé le cardinal : il veut « être de service » à l’image du Christ. Il a cité comme exemple le style de vie du pape François ou du vénérable Félix Varela (1788-1853) ainsi que des évêques cubains Enrique Pérez Serantes (1883-1968) et Pedro Claro Meurice Estiù (1932-2011).

Le cardinal a appelé le clergé à « édifier une école de disciples de Jésus, un projet pastoral qui ressemble plus au Jeudi Saint » avec un humble lavement des pieds qu’au « dimanche des Rameaux avec les cris et les hurlements qui finiront sur le Calvaire ».

Il a noté que la première chose importante pour un prêtre était « le don de sa vie », qui s’accomplit à travers de multiples actes. La majorité réalise ce « don dans le silence de la vie quotidienne, sans drame ». « Le peuple de Dieu reconnaît clairement le prêtre qui se donne. Il est généralement un humble travailleur, non un contremaître qui fait travailler les autres. »

Le prêtre trouve « des façons d’être de service » sans se « placer au centre » de la communauté chrétienne. C’est un « animateur de la vie spirituelle », « pas un bureaucrate qui veut se placer en premier lieu ». En fait, le prêtre est avant tout « un homme de Dieu, pas un homme du monde », a insisté le cardinal.

Il a encouragé les prêtres et les missionnaires à « prendre l’initiative », « inviter les exclus », ne pas avoir peur de « se salir avec la boue de la route ». Tel est le premier moment de l’évangélisation vue par le pape François, celui de la vocation missionnaire.

Le second est le dialogue, dans lequel le prêtre doit se positionner comme un « guide », comme un « compagnon de la route » pas comme un « juge » ni comme un « policier ». Il doit « faciliter » la compréhension, être un « travailleur impliqué », « témoin joyeux de Jésus Christ ».

Le troisième moment de l’évangélisation est le plus important dans la vie d’un chrétien, car il s’agit de la rencontre avec Dieu, « le vrai protagoniste de l’évangélisation ».

Le cardinal a exhorté à « sortir dans les rues  pour se promener avec les gens » et leur « donner l’espérance qui naît de la rencontre avec le Christ ressuscité ».  

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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