Voici le quatrième communiqué du dicastère romain pour la vie consacrée, à l’occasion de la rencontre mondiale des formateurs qui s’est ouverte à Rome par une veillée de prière, mardi dernier, 7 avril, dans le cadre de l’Année de la vie consacrée.
Et voici les « liens » aux trois premiers communiqués.
http://www.zenit.org/fr/articles/congres-des-formateurs-consacres-au-coeur-de-l-eglise-et-du-monde
http://www.zenit.org/fr/articles/vie-consacree-lancement-du-congres-des-formateurs-ce-7-avril
Construire sa vie autour du centre vital qu’est le Christ
« Il est urgent de proposer une pédagogie de formation qui considère celle-ci comme un unique projet qui doit guider la formation initiale et permanente, dans lequel la docilité-disponibilité (docibilitas) commence à mûrir dans la première formation, pour nous retrouver avec un sujet docile (docibile), dans le sens de disponible, à se laisser toujours former, dans la continuité d’un processus de formation initiale et permanente », a expliqué Claudia Peña y Lillo, des Filles de Saint Paul, enseignante à l’université Diego Portales de Santiago, à propos de la pédagogie de la formation. Il est fondamental d’acquérir la capacité de construire et de reconstruire sa propre vie autour d’un ‘centre vital’ qui est, pour le croyant, le mystère pascal, la croix du Fils qui, élevé de terre, attire tout à lui ».
Faire l’exégèse de sa propre vie : le père Riccardo Volo, missionnaire clarétin, enseignant à l’Université pontificale du Latran et à l’Institut Claretianum de théologie de la vie consacrée à Rome, résume ainsi le parcours de formation. Lire sa vie avec « sagesse », chercher à tirer un profit et un enseignement des expériences du quotidien pour mûrir en tant que personnes et enfants de Dieu.
Apprendre de Jésus-formateur, de sa pédagogie, de son témoignage : Jésus est le modèle de la miséricorde, il est ému devant les foules qui n’ont rien à manger, il se laisse interpeler par les besoins des pauvres, les fait « sortir de leurs sécurités intérieures, de leurs préjugés, de leur étroitesse de vue, de leurs intolérances personnelles, culturelles et religieuses… Dans le modèle de formation que donne Jésus, les pauvres, dans le cadre de leurs situations humaines et spirituelles, sont les ‘formateurs’ des disciples ».
Jésus a une façon de former différente avec chacun : il suit le cheminement de maturation de Pierre, marqué par de forts contrastes ; il lance un appel personnel aux disciples, les appelle à vivre avec lui et à participer à sa mission. Quand les disciples rentrent, il dialogue avec eux, écoute leurs doutes, les malentendus, les craintes et les aide à discerner la réalité, à la comprendre, à « contempler la vie avec les yeux de la foi et de la grâce ».
L’exégèse biblique, conclut le P. Volo, doit devenir une exégèse vitale. L’invitation que fait le Ressuscité de « retourner en Galilée » pour annoncer la Bonne nouvelle s’adresse aux disciples et à tous les formateurs. « C’est une invitation à ‘cheminer’ avec d’autres… pour reprendre son chemin, en aidant les autres, en conseillant, en corrigeant, en exhortant, en enseignant… Mais surtout, en instruisant par le témoignage de leur vie. Et en révélant leur passion pour celui qu’ils suivent, le Seigneur ».
Dans l’après-midi, les activités se déroulent dans les 52 laboratoires : les participants au congrès, divisés en groupes thématiques et linguistiques, pourront se confronter sur des questions de grande actualité pour la formation à la vie consacrée aujourd’hui.
Traduction de Constance Roques