La finance et l’économie doivent être « au service » de l’homme et du peuple, déclare le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin.
Le cardinal évoque notamment la vision du pape François sur l’économie, dans cet entretien avec Zenit et d’autres journalistes : « Pour le pape, l’activité économique aussi devrait être mise au service de la dignité humaine et de la croissance de l’homme. »
Cela implique « la nécessité d’accorder une attention particulière à l’homme, surtout à ceux qui sont les plus faibles et vulnérables, les pauvres », explique-t-il : le pape appelle en effet « à travailler pour que l’économie puisse devenir vraiment « pour » ou « en faveur » de l’homme ».
Le Saint-Siège plaide en ce sens pour « une économie « au service » et non une économie qui domine, qui s’impose… une économie qui soit vraiment un instrument de croissance personnelle et de la communauté ».
« Les institutions devraient avoir une approche éthique de l’économie : non pas une approche seulement économique et financière, où les critères de bénéfices l’emportent, mais une approche dans laquelle la finance et l’économie sont véritablement mises à la disposition du peuple », poursuit-il.
Il rappelle que les invitations du pape François à combattre l’illégalité et la corruption sont « adressées à tous » et concernent « tous les phénomènes » illégaux.
Le cardinal salue par ailleurs le 7e Sommet des Amériques prévu les 10 et 11 avril 2015 au Panama : « pour la première fois, tous les pays et nations d’Amérique participent », souligne-t-il en se réjouissant du rapprochement entre les États-Unis et Cuba, qui sera présent pour la première fois.
Ce sommet « est une occasion pour les continents de se développer et de former une base pour une plus grande collaboration », ajoute-t-il. Parmi les thèmes attendus, il mentionne « les migrations ».
Le cardinal précise que le Saint-Siège participe à la réflexion sur la question des migrants qui voyagent du Mexique aux États-Unis : « J’étais au Mexique l’année dernière pour assister à un séminaire sur les migrations. C’était un moment très important, prometteur… parce que toutes les nations, tous les participants, avaient la volonté d’établir une coopération économique entre eux. »
Traduction d’Anne Kurian