La Collecte annuelle pour la Terre Sainte – traditionnellement le Vendredi Saint – est une occasion de soutenir les lieux « qui ont été à l’origine de la foi », souligne le Saint-Siège : si les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à « résister autant que possible aux tentations de fuite », il est demandé « aux fidèles du monde de prendre à cœur ce qu'ils vivent ».
La Congrégation pour les Églises orientales a fait parvenir une Lettre aux évêques du monde, en date du 18 février 2015, Mercredi des Cendres, signée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet du dicastère, et Mgr Cyril Vasil, sj, secrétaire.
Cette Collecte, rappellent-ils, exprime le soutien de l’Église universelle « aux communautés et aux lieux de la Terre Sainte, d'autant plus en cette période dramatique que vit toute la région du Moyen-Orient ». Ils soulignent la particularité de ces lieux « qui ont été à l’origine de la foi et où, dans la sequela du Christ, Salus Mundi, se sont réunies les premières communautés chrétiennes ».
Le dicastère souhaite « que la Collecte soit accueillie par toutes les Églises locales », pour « garantir à la Terre Sainte le soutien nécessaire aux exigences de la vie ecclésiale ordinaire et à toutes les nécessités ».
Il transmet aussi la « reconnaissance » du pape François et des Églises « qui vivent sur la Terre du Christ », pour « le dévouement généreux [des chrétiens] et leur engagement sincère pour la bonne réussite » de la Collecte.
« Le pape François a particulièrement à cœur les souffrances de tant de frères et sœurs dans cette partie du monde, rendue sacrée par le Sang de l'Agneau », ajoute le message qui cite le pape pour souligner que « cette souffrance crie vers Dieu et fait appel à l’engagement de tous, à travers la prière et toutes sortes d’initiatives » (Lettre aux chrétiens du Moyen-Orient, 21 décembre 2014).
Si les chrétiens de Terre Sainte, « qui vivent chaque jour les même souffrances que le Seigneur humilié et abandonné », sont appelés à « résister autant que possible aux tentations de fuite », il est demandé « aux fidèles du monde de prendre à cœur ce qu'ils vivent, et qui concerne des frères appartenant aux diverses confessions, dans l'œcuménisme du sang ».
Le dicastère fait état de « millions de réfugiés » fuyant les conflits en Syrie et en Irak, « où le cri des armes ne se tait pas et où le chemin du dialogue et de la concorde paraît complètement égaré, tandis que semble prévaloir la haine insensée de celui qui tue et le désespoir désarmant de celui qui a tout perdu et est déraciné de la terre de ses pères ».
« La Collecte "pro Terra Sancta" est plus que jamais cette année une occasion précieuse d'être pèlerins dans la foi à l'exemple du pape, qui en mai dernier a visité ce morceau de Terre cher aux chrétiens, aux juifs et aux musulmans et de promouvoir le dialogue à travers la concorde, la prière et le partage entre tous les frères en Christ », pour que « le chemin de la paix se consolide » (Homélie du pape François au stade d’Amman, 24 mai 2014).
Le rapport de la Custodie de Terre Sainte sur les œuvres réalisées grâce à la collecte 2013/2014 précise que dans les lieux saints, à Jérusalem, le toit de la basilique de Gethsémani ainsi que les mosaïques et les pavés ont été restaurés.
Au Couvent du Cénacle – lieu de la dernière Cène – un nouveau jardin de 650m2 pour les célébrations et l'accueil des pèlerins a été réalisé. A Nazareth, des caméras et un nouvel éclairage ont été installés dans la basilique de l’Annonciation, tandis que l'imperméabilisation de la grotte de la Nativité – infiltrée par l'humidité – est en projet.
Un nouveau parking est en train d'être construit au Mont Tabor, tandis que Cana voit la première phase de réalisation d'un centre paroissial et d'une école.
Les communautés locales aussi ont été soutenues, entre autres par des bourses d'étude pour les jeunes, par des soutiens financiers aux entrepreneurs artisanaux. Une assistance médicale pour les familles les plus pauvres de Bethléem est en projet.