La Curie romaine invitée à vivre "une vie de feu"

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Dernière prédication de la retraite de Carême

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« Le charisme de gouvernement, de prophétie, de sagesse se transmet dans le feu, dans une vérité vécue qui brûle les obstacles et qui est capable d’ouvrir de nouvelles voies », souligne le P. Bruno Secondin qui invite le pape et la curie romaine à « vivre une vie de feu », en conclusion de la retraite de carême à Ariccia, vendredi 27 février 2015.

Le prédicateur carme a invité les participants à être « des explorateurs de sentiers de nouveautés pour eux-mêmes et pour les autres », à ramasser le manteau d’Élie, son héritage, et à « sortir vers les frontières » en devenant des « prophètes de la fraternité ».

La dernière méditation était en effet centrée sur le salut final d’Élie à Élisée et sur le début de la mission d’Élisée qui ramasse le manteau de son maître et est reconnu comme héritier du prophète (2R 2, 1-14).

Le P. Secondin a donné Élisée pour modèle : « En descendant maintenant vers la ville, en laissant cette solitude dans laquelle nous nous sommes un peu cachés, nous devons également accepter que les autres puissent voir en nous que quelque chose de l’esprit d’Élie est descendu sur nous : dans notre regard, dans notre style, dans notre capacité à ouvrir des voies d’authenticité et des sentiers de liberté, dans notre capacité à embrasser celui qui est mort pour qu’il revienne à la vie. »

L’esprit d’Élie, a-t-il ajouté, c’est aussi la capacité « à crier ses doutes… à ouvrir des chemins dans le tourbillon chaotique de la vie, de l’histoire, de cette société, ouvrir des sentiers de vie et de fidélité, ouvrir un passage », comme Élisée crie sur la rive du Jourdain : « Où est le Seigneur, le Dieu d’Élie ? », avant de frapper les eaux qui s’écartent.

Enfin, le manteau d’Élie signifie aussi « le feu, le service, le combat » : le prophète a vécu une « vie de feu », marquée par des « paroles de feu », et qui se consume dans le feu « comme un holocauste ». « Le charisme de gouvernement, de culte, de prophétie, de sagesse se transmet dans le feu, dans une vérité vécue qui brûle les obstacles et qui est capable d’ouvrir de nouvelles voies. »

Les pasteurs sont appelés à « devenir des tisseurs de rencontres et des compagnons de tous ceux qui souffrent », à « se laisser continuellement surprendre par Dieu, apprendre à accueillir la nouveauté de Dieu » et à « être prêts à se mettre en chemin si la Parole demande de partir », a conclu le P. Secondin.

En remerciant le prédicateur avant de rentrer au Vatican, le pape François a souhaité « sortir d’ici avec un morceau du manteau d’Élie, dans la main et dans le cœur ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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