Le Vatican participe à la onzième édition de la campagne internationale pour l’économie d’énergie, « Je m’éclaire moins » (« M’Illumino di Meno »), lancée par la radio italienne Rai et soutenue par le Parlement européen, ce 13 février 2015 : les lumières de la coupole de la basilique Saint-Pierre seront éteintes de 20h30 à 21h30.
Depuis décembre dernier également, l’intérieur de la basilique vaticane est revêtue d’une nouvelle illumination qui permettra une économie de 70 % de la dépense énergétique grâce à 340 projecteurs à technologie « led ».
Tout comme dans la chapelle Sixtine, où le gouvernorat de la Cité du Vatican a installé un nouveau système de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) qui utilise des technologies d’économie d’énergie de pointe.
Andrea Masullo, directeur scientifique de l’association chrétienne de protection de l’environnement « Greenaccord », salue l’engagement fort du pape François en faveur de la défense de la création : « Le pape, en diverses circonstances, a souligné combien la « culture du déchet » abîme l’homme et abîme la nature », souligne-t-il au micro de Radio Vatican.
Cette culture, explique-t-il, « est la culture de la société de consommation, qui se fonde non pas sur l’homme mais sur l’utilité économique et financière… les personnes qui produisent peu, qui consomment peu, comme les personnes âgées et les pauvres, sont éliminées, comme les ressources naturelles quand elles ne servent pas au marché ».
Andrea Masullo estime que la campagne « Je m’éclaire moins » représente « un symbole important ». Mais il souhaite que « cette initiative donne lieu à un approfondissement sur le thème de l’écologie » : le bien-être humain dépend de la nature, du bien-être de l’écosystème, rappelle-t-il.
« Par conséquent, si nous abîmons la nature, nous nous abîmons nous-mêmes. Ce n’est pas une question idéologique : à la première place, on trouve toujours l’homme qui a besoin de la nature. Une humanité saine ne peut pas se passer d’une création saine », insiste-t-il.
Avec une traduction de Constance Roques