La Commission pontificale pour la protection des mineurs souligne « l’urgence » de « mettre en œuvre des procédures de prévention correctes » dans l’Église. Elle appelle à la « responsabilisation » des supérieurs hiérarchiques et « de toute personne – prêtres, religieux et laïcs – travaillant avec des mineurs ».
« La question de la responsabilité est d’une importance majeure », expliquent les membres de la Commission dans un communiqué publié ce 9 février 2015. Ils annoncent qu’ils élaboreront « des séminaires pour former les responsables d’Église » en ce domaine.
Les membres de la Commission lancée en mars 2014, se sont en effet réunis pour la première fois en séance plénière à Rome, du 6 au 8 février. La Commission, qui anime des groupes de travail entre les sessions plénières, a pour mission « de faire de l’Église « un foyer sûr » pour les enfants, les adolescents et les adultes vulnérables ».
Les membres qui ont participé à l’Assemblée sont : le cardinal et président Seán O’Malley, OFM Cap. (États-Unis) ; Mgr Robert Oliver (États-Unis), secrétaire ; Mgr Luis Manuel Ali Herrera (Colombie) ; Catherine Bonnet (France) ; Marie Collins (Irlande) ; Gabriel Dy-Liacco (Philippines) ; Sheila Hollins (Angleterre) ; Bill Kilgallon (Nouvelle-Zélande) ; sœur Kayula Lesa, MSC (Zambie) ; sœur Hermenegild Makoro, CPS (Zimbabwe) ; Kathleen Mccormack (Australie) ; Claudio Papale (Italie) ; Peter Saunders (Angleterre) ; Hanna Suchocka (Pologne) ; Krysten Hiver-Vert (États-Unis) ; le P. Humberto Miguel Yanez, SJ (Argentine) et le pasteur Hans Zollner, SJ (Allemagne).
A.K.
Communiqué publié au terme de la rencontre
La rencontre de cette année était la première occasion pour les 17 membres de la Commission récemment élargie de se réunir et de partager leurs progrès dans la tâche que leur a confiée le pape François et qui consiste à le conseiller dans la prévention des abus et la protection des mineurs dans l’Église.
Au cours des réunions, les membres ont présenté les rapports de leurs groupes de travail d’experts, élaborés au cours de l’année écoulée. La Commission a ensuite formulé ses recommandations concernant la structure formelle de la Commission et approuvé plusieurs propositions à soumettre au pape pour examen.
Les groupes de travail font partie intégrante de la structure de travail de la Commission. Entre les sessions plénières, ces groupes mènent des recherches et des projets dans les domaines qui sont au cœur de leur mission de faire de l’Église « un foyer sûr » pour les enfants, les adolescents et les adultes vulnérables. Il s’agit notamment de la pastorale pour les victimes et leurs familles, de l’éducation, des lignes directrices de bonnes pratiques, de la formation au sacerdoce et à la vie religieuse, des normes ecclésiales et civiles régissant les accusations d’abus, et de la responsabilité des personnes occupant des postes de responsabilité au sein de l’Église lorsqu’il est question d’accusations d’abus.
La Commission est tout à fait consciente que la question de la responsabilité est d’une importance majeure. Dans son assemblée, les membres ont convenu d’une proposition initiale à soumettre au pape pour examen. En outre, la Commission développe des procédures pour assurer la responsabilité de toute personne dans l’Église – prêtres, religieux et laïcs – travaillant avec des mineurs.
La garantie de cette responsabilisation réside en partie dans la sensibilisation et la compréhension, à tous les niveaux de l’Église, de la gravité et de l’urgence de mettre en œuvre des procédures de prévention correctes. À cette fin, la Commission a également convenu d’élaborer des séminaires pour former les responsables d’Église dans le domaine de la protection des mineurs.
À la suite de la lettre du 2 février adressée par le pape François aux présidents des Conférences épiscopales et aux supérieurs des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique, la Commission se réjouit de collaborer avec les Églises au niveau local en apportant son expertise pour assurer les meilleures pratiques dans les lignes directrices pour la protection des mineurs.
La Commission prépare également des documents pour une Journée de prière pour tous ceux qui ont été victimes d’abus sexuels. Cela soulignera notre responsabilité d’œuvrer pour la guérison spirituelle et aidera aussi à sensibiliser la communauté catholique sur la blessure que représente l’abus des mineurs.
Le pape François écrit dans sa lettre aux dirigeants de l’Église que « les familles ont besoin de savoir que l’Église s’efforce de protéger leurs enfants ». Conscients de la gravité de notre tâche de conseiller le Saint-Père dans cet effort, nous vous demandons de soutenir notre travail avec la prière.
Traduction de Constance Roques