Le pape François invite à faire mémoire des martyrs d’aujourd’hui, des « martyrs de 2015 », car les persécutions religieuses ne sont pas seulement « un fait du passé ».
Lors de la messe de ce 6 février à Sainte-Marthe, le pape a médité sur l’Évangile du jour, qui narre la fin de Jean le Baptiste (Mc 6, 14-29) : « lui qui était conscient que son devoir était seulement d’annoncer la venue du Messie, finit sa vie comme le Seigneur, dans le martyre ».
Ainsi « le plus grand homme né d’une femme » (Mt,11-11) a suivi un chemin « d’anéantissement » : « Jean finit sa vie sous l’autorité d’un roi médiocre, ivre et corrompu, par le caprice d’une danseuse et par la haine vindicative d’une femme adultère. »
Le pape a confié son « émotion » devant ce passage évangélique : « d’abord, je pense aux martyrs d’aujourd’hui, ces hommes, femmes, enfants, qui sont persécutés, haïs, chassés de leurs maisons, torturés, massacrés. Et ce n’est pas un fait du passé : cela arrive aujourd’hui. »
En ce jour où l’Église fait mémoire de saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs du XVIe siècle, il a invité à penser aussi aux martyrs contemporains « de 2015 », qui « finissent leur vie sous l’autorité corrompue de personnes qui haïssent Jésus ».
« Cette diminution de Jean le Baptiste jusqu’au néant me fait aussi penser que nous sommes sur cette voie et que nous retournerons à la terre » : « Moi-même je finirai ainsi. Tous nous finirons ainsi. Personne n’a de vie « acquise ». Que nous le voulions ou non, nous aussi nous sommes sur ce chemin de l’anéantissement existentiel de la vie, et cela me fait prier pour que cet anéantissement ressemble le plus possible à Jésus-Christ, à son anéantissement. »