L’oeuvre de Don Orione – « Petite œuvre de la Divine Providence » – fondée par saint Luigi Orione (1872-1940), fête ses 75 ans de service au Saint-Siège, à l’accueil téléphonique et à la Poste vaticane (1er février 1940-1er février 2015).
Aujourd’hui encore, la Congrégation exprime sa « joie » de ce service « proche du pape », tel « un symbole concret du dévouement particulier de toute la Congrégation à l’égard du Saint-Siège et du Saint-Père auquel nous sommes liés par un quatrième vœu de ‘fidélité spéciale envers le pape’ ».
Il y a 75 ans en effet, les membres de la congrégation commençaient leur activité de service auprès du Saint-Siège, voulue par Don Orione. Le 27 décembre 1939, il écrivait : « Le cardinal Canali [président de la Commission pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican, ndlr] a demandé cinq d’entre nous, très fiables, pour leur confier le central téléphonique du Vatican ».
Don Orione avait choisi lui-même les cinq premiers : « Bortignon Felice, Contoli Giuseppe, Giovanni Dalla Libera, Mattei Raffaele et Francesco Scarsoglio. L’un d’eux prendra le service de nuit ; les autres, deux le matin et deux l’après-midi (…). Ce sont de bons fils qui donneront le bon exemple et qui édifieront. Il n’est pas encore vraiment décidé s’ils s’habilleront en clercs ou en séculiers ; quand ils sont à la maison, en clercs. »
Il précisait le 29 janvier 1940, en s’adressant à Don Roberto Risi : « Si l’on t’interroge sur la rétribution, tu diras : « Nous nous considérons déjà hautement honorés par ce geste de confiance et de faire acte d’amour et de dévotion envers le Saint-Père » ; ensuite, qu’ils fassent ce qu’ils croient dans le Seigneur. »
Pendant la nuit du 31 janvier 1940, Don Orione informait ses confrères : « Aujourd’hui, Don Sterpi est allé à Rome présenter au Vatican vos cinq frères, qui prendront demain possession de leur bureau. Au Vatican, tout va au bureau central téléphonique. Le souverain pontife actuel [Pie XII] a voulu confier cette charge importante à des personnes très fidèles et très attachées au Saint-Siège et au pape. Je ne sais pas comment les choses se sont passées ; je ne sais pas comment on a pensé aux pauvres Fils de la Divine Providence. C’est un geste du Saint-Père qui ne doit pas nous enorgueillir mais nous conforter au milieu de nombreux soucis, et les épines ne manquent pas ! Certes, o chers Fils de la Divine Providence, cela m’a été un grand réconfort ! Quand j’ai appris cela, je me suis dit : « Maintenant, je peux dire le Nunc dimittis » parce que le jour est venu où les Fils de la Divine Providence sont appelés à entrer au Vatican et à faire acte d’une immense fidélité, d’amour, de service et d’attachement au vicaire de Jésus-Christ. »
La « convention » entre le gouvernatorat du Saint-Siège et la Congrégation fut stipulée le 10 juin 1940, mais « avec effet à compter du 1er février » de la même année.
Le 15 février 1940, Don Zanocchi écrivait : « Le 1er février, cinq de nos religieux sont entrés au Vatican, au service direct du Saint-Père. C’est une charge de la plus grande confiance qui a été confiée à notre Congrégation, à savoir le central téléphonique de la Cité du Vatican et il me semble que le Saint-Père en est très satisfait. »
Aujourd’hui, c’est Don Attilio Riva qui est responsable des Postes et télégraphes, aidé de Don Stefano Bortolato et de frère Antonio Francisco Porto dos Reis.
Traduction de Constance Roques avec Anne Kurian