« Aujourd’hui prenez dix minutes – quinze, pas plus – lisez l’Évangile, imaginez et dites quelque chose à Jésus » : c’est l’invitation du pape François, lors de la messe de ce 3 février 2015 à Sainte-Marthe. En guise d’exemple, il fait lui-même une « prière de contemplation » sur l’Évangile du jour.
Quinze minutes avec l’Évangile
Le pape François a commenté la première lecture (He 12, 1-4) : « Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus. » : l’espérance « s’apprend en regardant Jésus », notamment par la « prière de contemplation » qui se fait « l’Évangile à la main », a-t-il souligné.
En effet, la prière de contemplation fait « vivre de la substance de l’Évangile ». Elle fait « grandir l’espérance », parce que le chrétien garde « le regard fixé sur Jésus ».
Même si l’on a « beaucoup à faire », le pape a encouragé : « Chez toi, durant 15 minutes, prends l’Évangile, un petit passage, imagine ce qui s’est passé et parles-en avec Jésus. Ainsi, ton regard sera fixé sur Jésus et moins sur les nouvelles télévisées… Ton ouïe sera fixée sur les paroles de Jésus et moins sur les bavardages du voisin, de la voisine…».
« Aujourd’hui, par exemple, prenez 10 minutes – 15, pas plus – lisez l’Évangile, imaginez et dites quelque chose à Jésus. Et rien de plus. Et ainsi, votre connaissance de Jésus sera plus grande et votre espérance grandira. »
Prière de contemplation du pape
La prière de contemplation c’est « prendre l’Évangile, lire et m’imaginer dans la scène, imaginer ce qui se passe et parler avec Jésus, comme cela me vient dans le cœur », a expliqué le pape qui a fait un exercice pratique avec l’Évangile du jour (Mc 5, 21-43) :
« Je vois que Jésus était au milieu de la foule, il y avait une grande foule autour de lui. Ce passage cite cinq fois le mot « foule »… Je peux penser : « Toujours avec la foule… » La majeure partie de la vie de Jésus s’est passée sur la route, avec la foule. Mais ne se reposait-il pas ? Si, une fois, dit l’Évangile, il dormait sur la barque et la tempête est arrivée et les disciples l’ont réveillé. Jésus était continuellement parmi les gens. Et on regarde Jésus comme cela, je contemple Jésus comme cela, je m’imagine Jésus comme cela. Et je dis à Jésus ce qu’il me vient à l’esprit de lui dire. »
Jésus s’aperçoit qu’une femme malade l’a touché : Jésus « non seulement comprend la foule, mais il sent la foule », « il sent le battement de cœur de chacun… Il prend soin de tous et de chacun, toujours ! ». De même quand le chef de la synagogue va « lui dire que sa fille est gravement malade, il lâche tout et s’occupe de cela ».
« Jésus arrive dans la maison, les femmes pleurent parce que la petite fille est morte, mais le Seigneur leur dit de ne pas s’inquiéter et on se moque de lui… C’est la patience de Jésus ». Et après la résurrection de la petite fille, Jésus leur dit : « S’il vous plaît, donnez-lui à manger » : « Il s’occupe toujours des petits détails ».
Pour conclure, le pape François a invité à « prier le chapelet, parler avec le Seigneur, mais aussi à faire cette prière de contemplation pour garder le regard fixé sur Jésus ». Cette prière permet de garder « l’espérance », en « regardant le Seigneur qui est le seul qui puisse la donner ».
Avec une traduction de Constance Roques