« La vie chrétienne en communauté, où chacun vit pour l’autre », peut aider à « dépasser l’indifférence » et « montrer au monde que l’on peut vivre différemment », affirme Mgr Dal Toso en présentant le Message du pape pour le carême 2015 (18 février-5 avril).
Le message du pape François, sur le thème « Tenez ferme » (Jc 5,8), a été publié ce mardi 27 janvier et présenté au Vatican par le secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum, Mgr Giampietro Dal Toso, par le sous-secrétaire, Mgr Segundo Tejado Muñoz, et par M. Michel Roy, Secrétaire général de Caritas Internationalis.
Cette année, le pape dénonce en particulier « l’indifférence », a expliqué Mgr Dal Toso : « L’indifférence vient d’une absence de différence », d’une « non-considération de la différence », que ce soit « au niveau des relations interpersonnelles, au niveau culturel », ou au niveau « métaphysique ».
Dans « un monde dominé par la globalisation de l’indifférence », le pape invite les communautés chrétiennes « à devenir des îles de miséricorde » : « Il s’agit de transformer les lieux chrétiens – paroisses, communautés, groupes – en des lieux où se manifeste la miséricorde de Dieu. »
« Il y a une distinction entre l’Église et le monde, la cité céleste et la cité terrestre, et celle-ci doit apparaître toujours davantage », a ajouté Mgr Dal Toso.
Sans « se décourager » face à « l’énorme processus social et économique » adverse, la communauté ecclésiale « peut dès à présent vivre en dépassant l’indifférence, elle peut déjà montrer au monde que l’on peut vivre différemment, qu’elle peut déjà être cette cité sur la montagne dont parle l’Evangile (cf. Mt 5,14) », a-t-il affirmé.
« A partir de ce carême, la vie chrétienne en communauté, où chacun vit pour l’autre, peut devenir autre chose qu’une chimère, elle peut être une réalité vécue, autre chose qu’un beau rêve, elle peut être le signe vivant de la présence de la miséricorde de Dieu en Christ », a-t-il poursuivi.
Dans l’Église, « corps vivant de ceux qui croient en Jésus Christ », les membres « prennent soin les uns des autres, ou mieux, ils vivent les uns grâce aux autres. Vivre en Église est déjà en soi une rupture avec l’individualisme, avec l’indifférence, avec l’enfermement sur soi qui conduit à la mort ».
En ce sens, Mgr Dal Toso a conclu en donnant des exemples d’actions récentes de Cor Unum en Haïti, au Moyen-Orient et aux Philippines : « Notre dicastère veut être une grande expression globale de l’Église comme corps où chaque membre peut faire l’expérience de la charité de l’autre. »