Dans les calamités, Dieu n'abandonne jamais l'humanité

Message aux consacrés et aux rescapés (texte intégral)

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« Même dans les désastres et les souffrances, Dieu agit continuellement, faisant toutes choses nouvelles… Dieu ne nous abandonne jamais ! », affirme le pape François dans un discours préparé pour sa rencontre avec les prêtres, les religieuses, les religieux, les séminaristes et les familles des rescapés du typhon Yolanda.

La rencontre était prévue à 15h30 ce 17 janvier 2015. Il ne l’a pas prononcé étant donné la tempête qui l’a forcé à écourter sa visite et à rentrer à Manille avec 4h d’avance sur le programme. Mais le Vatican le publie et le considère comme prononcé. Le pape a seulement quelques paroles dans la cathédrale de Palo avant de regagner l’aéroport de Tacloban.

Il y salue la générosité « de tous ceux qui ont œuvré durant ces mois pour enlever les décombres, pour visiter les malades et les mourants, pour réconforter ceux qui souffrent et pour enterrer les morts ».

Il rend hommage spécialement aux prêtres et aux religieux qui ont répondu « avec une générosité héroïque » aux besoins : « Par votre présence et votre charité, vous avez rendu témoignage à la beauté et à la vérité de l’Évangile. Vous avez rendu l’Église présente comme une source d’espérance, de guérison, de miséricorde. »

A.K.

Discours du pape François

Chers frères et sœurs,

Je vous salue tous avec grande affection dans le Seigneur. Je suis heureux que nous puissions nous rencontrer dans cette Cathédrale de la Transfiguration du Seigneur. Cette maison de prière, comme beaucoup d’autres, a été restaurée grâce à la grande générosité de nombreuses personnes. Elle se dresse comme un signe éloquent de l’immense effort de reconstruction, que vous et vos voisins avez entrepris, après la dévastation causée par le typhon Yolanda. C’est aussi un rappel concret pour nous tous que, même dans les désastres et les souffrances, notre Dieu agit continuellement, faisant toutes choses nouvelles.

Beaucoup parmi vous ont grandement souffert, non seulement de la destruction causée par l’ouragan, mais aussi de la perte de membres de vos familles et d’amis. Aujourd’hui, nous confions à la miséricorde de Dieu tous ceux qui sont morts, et nous invoquons sa consolation et sa paix sur ceux qui pleurent encore. Nous nous rappelons spécialement de tous ceux parmi nous dont la douleur rend difficile de voir le chemin pour aller de l’avant. En même temps, nous remercions le Seigneur pour tous ceux qui ont œuvré durant ces mois pour enlever les décombres, pour visiter les malades et les mourants, pour réconforter ceux qui souffrent et pour enterrer les morts. Leur bonté et l’aide généreuse parvenue de très nombreuses personnes du monde entier sont un signe réel que Dieu ne nous abandonne jamais !

Je voudrais remercier ici spécialement les nombreux prêtres et les religieux qui ont répondu avec une immense générosité aux besoins désespérés des personnes, dans les endroits les plus fortement touchés. Par votre présence et votre charité, vous avez rendu témoignage à la beauté et à la vérité de l’Évangile. Vous avez rendu l’Église présente comme une source d’espérance, de guérison, de miséricorde. Avec beaucoup de vos voisins, vous avez vraiment montré la foi profonde et la capacité de renaissance du peuple philippin. Les nombreuses histoires de bonté et de sacrifice personnel arrivées en ces jours sombres doivent être rappelées et transmises aux générations futures.

Il y a quelques instants, j’ai béni le nouveau Centre pour les Pauvres, qui se dresse, tel un autre signe du soin et de l’attention de l’Église pour nos frères et sœurs dans le besoin. Ils sont nombreux ! Et comme Dieu les aime ! Aujourd’hui, de ce lieu qui a fait l’expérience d’une si profonde souffrance et d’un besoin humain si grand, je demande que l’on fasse davantage pour les pauvres. Surtout, je demande que les pauvres du pays tout entier soient traités équitablement, que leur dignité soit respectée, que les orientations politiques et économiques soient justes et les prennent en compte, que les opportunités d’emploi et d’éducation soient développées et que soient ôtés les obstacles à la prise en charge des services sociaux. La manière dont nous traitons les pauvres est le critère sur lequel chacun de nous sera jugé (cf. Mt 25, 40.45). Je vous demande à tous et à tous ceux qui sont responsables du bien de la société, de réaffirmer l’engagement pour la justice sociale et le mieux-être des pauvres, ici et partout aux Philippines.

Enfin, je voudrais dire une parole de remerciements sincères aux jeunes présents ici, y compris les séminaristes et les jeunes religieux. Beaucoup parmi vous ont montré une générosité héroïque dans les circonstances qui ont suivi le typhon. J’espère que vous vous rendrez toujours compte que le bonheur véritable vient de l’aide aux autres, nous offrant nous-même à eux dans le sacrifice de soi, la miséricorde et la compassion. Ainsi vous serez une force puissante pour le renouveau de la société, non seulement dans l’œuvre de reconstruction des édifices mais, plus important, dans l’édification du Royaume de Dieu, royaume de sainteté, de justice et de paix dans votre terre natale.

Chers prêtres et personnes consacrées, chères familles et chers amis. En cette Cathédrale de la Transfiguration du Seigneur, demandons que nos vies continuent à être soutenues et transfigurées par la puissance de sa résurrection. Je vous confie tous à la protection pleine d’amour de Marie, Mère de l’Église. Qu’elle vous obtienne, à vous et à tous les habitants bien-aimés de ces terres, les bénédictions de la consolation, de la joie et de la paix du Seigneur. Que Dieu vous bénisse tous !

© Librairie éditrice du Vatican

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Francis NULL

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