La rencontre entre le patriarche Cyrille de Moscou et le pape François est à l’ordre du jour des deux Églises qui partagent la même position sur plusieurs questions importantes du monde actuel, a déclaré le porte-parole du patriarcat de Moscou le Père diacre Alexandre Volkov dans une interview accordée à l’agence de presse russe Novosti, le 2 décembre dernier.
« Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou apprécie hautement la position équilibrée et véritablement chrétienne du pape François sur divers problèmes de la société moderne. En ce sens, nos Églises sont des partenaires stratégiques pour témoigner au monde des valeurs chrétiennes », a souligné le Père Alexandre Volkov.
Les deux Églises sont unies dans l’inquiétude pour le sort des chrétiens au Moyen-Orient et dans la nécessité de préserver la paix entre les peuples de différentes confessions et nationalités.
Le regard du pape sur la situation difficile en Ukraine moderne coïncide largement avec la position de l’Église orthodoxe russe, selon le porte-parole du patriarcat: « Le seul rôle que l’Église peut jouer dans ce conflit est le maintien de la paix en excluant toute préférence politique. »
Parmi les facteurs qui entravent un progrès sur le sujet de la rencontre entre le patriarche Cyrille et le pape François, le Père Volkov a nommé la ligne suivie par l’Église gréco-catholique (« uniate ») ukrainienne qui manifeste « le soutien à l’une des parties au conflit » et s’associe « publiquement avec les schismatiques en Ukraine ».
Les tensions entre les croyants orthodoxes et les uniates en Ukraine empêchent « le développement normal des relations entre les Églises », estime le Père Volkov.
« Nous aimerions espérer que la voix de notre Église sera entendue et la participation des gréco-catholiques dans le conflit politique en Ukraine va diminuer, créant ainsi des conditions favorables pour maintenir un véritable dialogue entre les Orthodoxes russes et Églises catholiques romaines, y compris sur le sujet d’une éventuelle rencontre entre le patriarche et le pape », a souligné le porte-parole du patriarcat de Moscou.
