Restes explosifs de guerre : protéger les civils et la stabilité des pays

Appel du Saint-Siège à l’ONU

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Le Saint-Siège appelle à protéger les civils et à oeuvrer pour la stabilité des pays touchés par la guerre, après la cessation des hostilités : en ce sens, le « devoir moral » est la destruction des restes explosifs de guerre, pour ne pas ajouter au conflit un « deuxième échec ».

Mgr Silvano M. Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, a pris la parole lors de la 8e Conférence des États parties au Protocole V de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination (CCAC), le 10 novembre 2014.

La CCAC est un moyen « de protéger les civils dans les conflits armés », a souligné l’archevêque. Et le Protocole V est « une modeste tentative d’empêcher que des innocents ne soient victimes une fois le conflit terminé », à cause des restes explosifs de guerre et des munitions abandonnées.

Il s’agit, lorsque la communauté internationale n’est pas parvenue à préserver la paix, de ne pas ajouter « un deuxième échec » une fois le conflit terminé : le respect du protocole est « un devoir moral envers le peuple et un devoir politique pour rétablir la paix ».

Les conflits récents, notamment « au Moyen-Orient, en Afrique, en Afrique du Nord, en Europe », montrent que le « manque de sécurité des stocks », menaçant « la sécurité des civils », conduit à « la déstabilisation nationale et régionale », a fait observer Mgr Tomasi.

Le Saint-Siège a exprimé particulièrement son souci « de la mise en œuvre de l’article 4 du Protocole » qui stipule que les parties à un conflit armé « enregistrent et conservent des renseignements concernant les munitions explosives employées et les munitions explosives abandonnées, afin de faciliter le marquage et l’enlèvement, le retrait ou la destruction rapides des restes explosifs de guerre, la sensibilisation aux risques et la communication des renseignements utiles à la partie qui contrôle le territoire et aux populations civiles de ce territoire ».

Si « la responsabilité première est celle de l’État concerné », cependant « la coopération internationale est également une obligation », a poursuivi Mgr Tomasi : « Presque tous les conflits actuels impliquent des acteurs nationaux, régionaux et internationaux, des acteurs étatiques et non étatiques. »

En outre, « la majorité des pays en conflit ne disposent pas toujours de moyens suffisants pour surmonter les conséquences des conflits armés sur leur sol ».

L’archevêque a également plaidé pour que les organisations internationales et les ONG « continuent à avoir une voix » dans la mise en pratique du protocole et « un rôle à jouer dans la prévention et la réparation des dommages causés par les restes explosifs de guerre ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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