Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin a ouvert les travaux du congrès international « Les catholiques et le Saint-Siège durant la première guerre mondiale », organisé par le Comité pontifical des Sciences Historiques les 15 et 16 octobre 2014 à Rome. Radio Vatican rapporte des extraits de son intervention.
Il a constaté le « massacre inutile » qu’a été la Grande guerre, cent ans après son déclenchement : « On comptait sur une guerre courte ; elle fut une interminable catastrophe. On imaginait une guerre de manœuvres ; ce fut une guerre de positions et d’usure avec 800 kilomètres de front, de la Suisse à la Mer du Nord…. Le conflit a mobilisé 65 millions de soldats, a effacé trois empires, a fait 20 millions de morts, civils et militaires, et 21 millions de blessés ».
En résumé, « la Première guerre mondiale reste imprimée dans la mémoire commune comme une immense tragédie, dont les conséquences se font encore sentir au XXIème siècle », a-t-il ajouté.
Le cardinal a évoqué les efforts de paix déployés par les papes, à commencer par saint Pie X qui, le 2 août 1914, peu avant sa mort, tenta de conjurer « le danger de la guerre » avec son exhortation « Dum Europa », qui est « l’un des plus grands testaments de paix laissés aux futures générations ».
Benoît XV aussi n’eut de cesse d’exhorter à une « paix juste et durable » et il se préoccupa « du sort des blessés et des prisonniers de guerre », confiant à Mgr Eugenio Pacelli – futur Pie XII – la direction d’un « service d’assistance qui, avec le concours des États belligérants, permit de traiter environ 600 000 lettres d’informations, de procéder à 40 000 rapatriements et de fournir plus de 50 000 communications aux familles ».
Mais pour le cardinal Parolin, il serait insuffisant d’analyser le rôle de l’Église en se limitant à l’action du Saint-Siège « car l’ensemble des catholiques, prêtres, religieuses, religieux, laïcs hommes et femmes, fut impliqué dans la tragédie ».
Tous « ont laissé de très nombreux témoignages d’actions généreuses, courageuses et inlassables dans le service de la charité et de l’assistance sur les champs de batailles et dans les tranchées, dans les hôpitaux, dans les secours aux orphelins, mais également en servant leur patrie, pour laquelle ils tombèrent par millions, aux côtés de leurs frères de différentes confessions chrétiennes ou d’autres religions », a-t-il conclu.
Avec une traduction de Zenit