Le pape François demande « l’adoption rapide de mesures pour l’élimination des armes de destruction massive » et souhaite que le monde soit « moins dépendant de la force armée ».
C’est ce qu’a déclaré Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, devant la première commission de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 14 octobre 2014.
L’archevêque a transmis les salutations du pape François, qui, a-t-il ajouté, « exprime clairement son ferme soutien à l’adoption rapide de mesures pour l’élimination des armes de destruction massive » et pour « un monde moins dépendant de la force armée ».
Le pape, a-t-il souligné, « plaide pour la non-prolifération des armes et le désarmement de toutes les parties, à commencer par le désarmement des armes nucléaires et chimiques ».
Mgr Auza a déploré « l’absence de progrès rapides sur le désarmement nucléaire » et « les conséquences inhumaines et immorales de l’utilisation d’armes de destruction massive » pour le monde.
« L’incapacité des États dotés d’armes nucléaires à commencer des négociations en vue de la réduction de leurs stocks est troublante, mais la « modernisation » de certains systèmes et l’augmentation des stocks d’armes sont encore plus troublants », a-t-il dénoncé.
L’archevêque a demandé au Comité de préparation de la neuvième Conférence d’examen du « Traité de Non prolifération nucléaire » (TNP), prévue en 2015, de « travailler à l’établissement d’une paix durable fondée sur la confiance mutuelle, plutôt que sur la logique de la destruction mutuelle ».
Pour le Saint-Siège en effet, il faut « aller au-delà de la dissuasion nucléaire », qui « met en péril le processus de désarmement et de non-prolifération nucléaire ».
Mgr Auza a préconisé « la mise en place de zones franches d’armes de destruction massive » afin de « démontrer qu’il est possible de s’orienter vers un accord universel pour éliminer toutes les armes de destruction massive ».
Le Saint-Siège s’est dit aussi « préoccupé par la circulation des armes conventionnelles qui continue d’exacerber les conflits dans le monde entier ».
Il a diagnostiqué derrière ce trafic « la cupidité financière », qui « alimente les ventes d’armes », qui elles-mêmes « alimentent les conflits » avec de « graves conséquences sur la vie humaine dans le monde entier ». En effet, « un accès facile aux armes facilite la perpétration de la violence contre les populations innocentes ».