Parmi les sujets de réflexion des Pères synodaux, la polygamie préoccupe particulièrement les pasteurs africains : « Comme pasteur, je vais dans les villages presque chaque week-end. La polygamie est un grand problème », explique Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, au Nigeria.
« Comme Église, comme pasteurs, nous proclamons que la monogamie est le seul mariage que reconnaît la Bible. Mais il y a des personnes qui vivent la réalité de la polygamie », ajoute-t-il au micro de Radio Vatican : « Pour ceux qui ne sont pas chrétiens mais qui veulent le devenir et qui ont déjà plusieurs femmes, la question est la suivante : que pouvons-nous faire ? »
« Nous cherchons les réponses. Ce sont des cas difficiles, nous devons avoir une solution pastorale pour les accueillir et ne pas les exclure », souligne l’archevêque qui plaide pour « la stabilité de la famille… Quand il y a des familles stables, elles peuvent être témoins de l’Évangile aussi pour les autres ».
Il évoque aussi « le problème de la pauvreté, de l’insécurité », et du chômage des jeunes qui les pousse à « pratiquer des activités criminelles ».
De même, le Nigeria souffre de la violence de la secte islamiste Boko Haram, qui « fait des dégâts, détruit les villages, les villes, la vie… dans le nord-est du Nigeria, dans le diocèse de Maiduguri, Boko Haram a déjà endommagé plus de 15 paroisses et beaucoup de personnes ont été tuées… Le gouvernement doit faire quelque chose tout de suite pour arrêter cette situation », conclut Mgr Kaigama.
Avec une traduction de Constance Roques