« Le document publié hier n’a pas toujours été bien compris », avertit le secrétariat général du synode, devant les réactions à la publication du « rapport » après le débat en assemblée de la première semaine du synode. Il avertit que ce n’est qu’une étape du processus synodal: le chantier est « en marche ».
Le secrétaire général du synode est Mgr Lorenzo Baldisseri. Il rappelle que « le texte est un document de travail qui résume les débats de la semaine passée et il est proposé à la discussion des groupes de travail » linguistiques, en tout, dix carrefours en quatre langues (français, espagnol, anglais, italien).
Le Père Federico Lombardi, sj, directeur de la salle de presse du Saint-Siège a lu cette mise au point du secrétariat général du synode, lors de la rencontre quotidienne de la mi-journée avec la presse ce mardi 14 octobre, en la salle de presse du Saint-Siège.
« A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu’il s’agit d’un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale. Ce texte est maintenant soumis à l’attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain », dit la déclaration du synode.
Le P. Lombardi a ajouté qu’ « une synthèse des relations des groupes sera rendue publique ».
Le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’Evangelisation des peuples, précise que dans son groupe de travail, des modifications ont déjà été adoptées pour la première partie du document: « c’est un document de travail sur lequel nous dirons nos points de vue », et ensuite, le résultat des travaux des groupes sera remis au pape, puis il y aura les réactions des diocèses et le second synode d’octobre 2015.
Ce qu’il faudra par exemple, « améliorer », c’est l’exposé des « paroles du Christ sur le mariage », ou de la « doctrine de l’Eglise », a-t-il précisé.
C’est une « dynamique dans laquelle toute l »Eglise » est en marche: il faut voir la « richesse du débat », une « dynamique très ample » sur la famille, qu’il ne faut pas réduire à un « point ou l’autre » et le document n’est pas dans un ordre « définitivement établi », a insisté le cardinal Filoni.
« Ce que nous ferons, c’est de présenter au Saint-Père tous les aspects émergés, il est encore intermédiaire, aussi avant le synode « ordinaire » : nous mettons en évidence des éléments nouveaux émergés pour donner au pape des éléments pour la prochaine étape », a insisté le cardinal missionnaire.
« Nous sommes en train de travailler sur les éléments émergés la première semaine. On était arrivé à un « Instrument de travail » très bon », et maintenant le résultat final ne sera connu qu’au terme du second synode.
Pour le cardinal Wilfrid Fox Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud), il y a une dynamique « d’affinage » du discernement: identification des causes avant de proposer des solutions: « écouter, regarder, discuter » pour « agir ».
Le synode ne doit pas être lu comme étant consacré à « avortement, contraception, divorce, homosexualité… », mais c’est un synode « sur la famille », de façon plus ample, insiste le cardinal Napier qui a posé la question: « est-ce que l’on n’a pas des attentes erronée? »
Le père Lombardi a souligné que dès le début du synode, et c’est une nouveauté, il a été dit aux pères du synode qu’ils pouvaient donner librement toutes les interviews qu’ils voulaient.
Dans le fonctionnement normal du synode, depusi 15 ans, il y a des étapes « normales » de publication, comme le Rapport après le débat, de façon à indiquer « le point de départ » de la discussion en groupes, a encore précisé le P. Lombardi: il a toujours été fait comme cela.
« Ce briefing et celui de demain avec un modérateur et rapporteur de carrefours sert à comprendre le travail des groupes » linguistiques, a expliqué le P. Lombardi: ce n’est pas un lieu de discuter de tout le document, mais de comprendre la méthode de travail des groupes, a-t-il encore expliqué.
Et pour la première fois, un synode va déboucher sur un « rapport du synode », et non pas sur des « propositions votées » en assemblée: c’est pour avoir un « résultat plus ample » que six membres du synode ont été nommés aux côtés du cardinal Peter Erdö pour ce nouveau type de document, a-t-il expliqué.