Apprendre l'art de l'accompagnement

Introduction à la 6e Congrégation générale du synode

Share this Entry

« En réponse à l’appel du pape François, nous voulons apprendre ensemble l’art de l’accompagnement » des personnes en situation pastorale difficile « qui vivent leurs expériences comme des blessures profondes dans leur humanité, dans leur rapport avec les autres et avec Dieu », affirme le cardinal Raymundo Damasceno Assis.

Le cardinal brésilien, archevêque d’Aparecida, a introduit la sixième Congrégation générale du synode extraordinaire sur la famille, en qualité de président délégué, le 8 octobre après-midi, en présence du pape.

La session, qui était sur le thème « Les situations pastorales difficiles » (IIe partie, chap. 3) a abordé en particulier les situations familiales et les unions entre personnes du même sexe.

« Loin de nous enfermer dans un regard légaliste, nous voulons descendre en profondeur dans ces situations difficiles pour accueillir tous ceux qui sont impliqués et faire en sorte que l’Église soit la maison paternelle où il y a place pour chacun avec le poids de sa vie », a expliqué le cardinal.

A.K.

Introduction du card. Raymundo Damasceno Assis

Dans cette Congrégation générale, nous aborderons la question complexe présentée au chapitre 3 de la deuxième partie de l’Instrumentum laboris, à savoir « les situations pastorales difficiles ». Cela concerne deux types de réalités : d’un côté les situations familiales difficiles et de l’autre les unions entre personnes du même sexe.

Ce sont des situations qui exigent un accompagnement de la part de l’Église vis à vis des personnes impliquées qui vivent leurs expériences comme des blessures profondes dans leur humanité, dans leur rapport avec les autres et avec Dieu. En réponse à l’appel du pape François, nous voulons apprendre ensemble l’art de l’accompagnement, pour « donner à notre chemin le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion mais qui en même temps guérit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne » (EG 169).

En ce qui concerne les situations familiales difficiles qui exigent une réponse pastorale urgente, l’Instrumentum laboris mentionne les réalités suivantes : les concubinages (n. 81-82), les unions de fait (n. 83), la situation des séparés, divorcés et divorcés remariés (n. 86), les enfants et ceux qui restent seuls (n. 87), les mères célibataires (n. 88), les situations d’irrégularité canonique (n. 89), l’accès aux sacrements dans tous ces cas (nn. 93-95), d’autres requêtes (n. 96), la situation particulière des personnes séparées et des divorcés (n. 97), la simplification des causes matrimoniales (nn. 98-102), la pastorale des situations difficiles (nn. 103-104) et la demande du sacrement du mariage de la part de personnes non-pratiquantes et des non croyants (nn. 105-109).

Sur la question des unions entre personnes du même sexe, la discussion touchera les thèmes suivants : la reconnaissance civile de telles unions (nn. 110-112), l’évaluation qu’on font les Églises particulières (nn.113-115) et certaines indications pastorales à ce sujet.

Loin de nous enfermer dans un regard légaliste, nous voulons donc descendre en profondeur dans ces situations difficiles pour accueillir tous ceux qui sont impliqués et faire en sorte que l’Église soit la maison paternelle où il y a place pour chacun avec le poids de sa vie. Nous remercions vivement les époux Stephen et Sandra Conway pour leur témoignage ; ils viennent d’Afrique du Sud et sont responsables régionaux pour l’Afrique, du mouvement Retrouvailles. Écoutons-les avec attention et avec cette ouverture d’esprit et de cœur qui doit caractériser notre ministère pastoral dans le monde d’aujourd’hui.

Traduction de Zenit, Constance Roques

Share this Entry

Raymundo Damasceno Assis

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel