Le Saint-Siège souligne « le rôle important des responsables religieux » pour la paix au Moyen-Orient, notamment en « favorisant le dialogue interreligieux » sur les terres ravagées par des conflits.
Les nonces apostoliques en poste en Égypte, en Terre sainte (Israël, Jérusalem et Palestine), en Jordanie, en Irak, en Iran, au Liban, en Syrie et en Turquie ont vécu ce 3 octobre leur deuxième journée de réunion au Vatican, avec la curie romaine et le pape François (cf. Zenit du 2 octobre 2014).
Un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, donne une synthèse de la journée.
Ce vendredi matin, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les États, a présenté la situation politique au Moyen-Orient et ses répercussions au niveau mondial.
Il a expliqué les principes de l’action du Saint-Siège, qui plaide pour rechercher la paix « à travers une solution « régionale » et large, qui ne néglige les intérêts d’aucune des parties » et « au moyen du dialogue et non par des choix unilatéraux imposés par la force ».
Mgr Mamberti a également réaffirmé la nécessité de combattre le fondamentalisme à la base du terrorisme, soulignant à ce sujet « le rôle important des responsables religieux » pour « favoriser le dialogue interreligieux ».
Au cœur des réponses à apporter aux conflits : « la protection et le respect des chrétiens et des autres groupes minoritaires comme citoyens à part entière, et des droits humains, en particulier celui de la liberté religieuse ».
Le nonce apostolique en Israël et délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine a ensuite présenté un rapport sur le conflit israélo-palestinien, qui n’est « toujours pas résolu » alors qu’il est « central pour la stabilisation du Moyen-Orient et pour la paix dans la région ».
Mais « des espérances de paix avaient été entrevues après le pèlerinage du pape en Terre sainte (24-26 mai) et la rencontre de prière qui avait eu lieu au Vatican (8 juin) », rappelle la note.
Pour les participants, « le récent conflit à Gaza rappelle que la situation est grave et difficile, mais qu’iil faut relancer les efforts diplomatiques pour aboutir à une solution juste et durable, qui respecte les droits des deux parties en conflit ».
Après un temps de dialogue, le secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a fait le point sur les rapports de l’Église catholique avec les autres Églises et confessions chrétiennes au Moyen-Orient.
Dans l’après-midi, deux rapports étaient prévus sur le rôle de l’Église face au drame des réfugiés et dans la promotion de la justice et de la paix. La session de ce jour se conclura par la prière des vêpres et un dîner fraternel à la Maison Sainte-Marthe.
La journée de clôture, demain, 4 octobre, commencera par la célébration de la messe dans la chapelle pauline du palais apostolique, présidée par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, et se poursuivra par un échange d’idées en vue de la mise en œuvre des réflexions de ces journées.
Avec une traduction de Constance Roques