Des « rapports plus humains » et de « nouveaux styles de vie plus fraternels et solidaires », seraient un bienfait pour la nature, car « l’écologie humaine est la condition préalable à une écologie environnementale satisfaisante », estime le cardinal Parolin.
Le cardinal secrétaire d’État Piero Parolin est intervenu lors du XXXVIII congrès national des Conseillers ecclésiastiques de l’association de cultivateurs italiens « Coldiretti », organisé à Rome sur le thème “La fraternité: parcours prophétique pour une économie au visage humain”, du 3 au 5 septembre 2014.
La personne humaine avant le profit
Le cardinal a donné aux participants « une mission significative » : « encourager la recherche de nouveaux styles de vie plus fraternels et plus solidaires pour le bien de tous les hommes et de la création ».
« Les relations humaines et fraternelles garantissent à l’économie et au monde agricole une contribution positive », a-t-il affirmé. Ce qui consiste concrètement à « faire passer la personne humaine avant le profit, à la mettre au centre de toute activité et à ne jamais la réduire à un moyen ».
Ces « rapports plus humains » seront aussi « bénéfiques pour la nature », car « l’écologie humaine est la condition préalable à une écologie environnementale satisfaisante », a poursuivi le cardinal.
Des solutions politiques, non militaires
En marge de la rencontre, le cardinal a évoqué la situation des Irakiens chrétiens, « une cause de grave préoccupation pour le pape et le Saint-Siège ». Il a appelé à « l’engagement de tous » pour résoudre cette « grave crise humanitaire », soulignant « l’obligation » de la communauté internationale d’aider les chrétiens à « retourner en sécurité chez eux dans leurs villages ».
Dans tous les conflits du Moyen-Orient, il a plaidé pour des « solutions politiques et non militaires violentes » : on ne peut arrêter la violence par la violence mais « par la volonté politique de toutes les parties impliquées », a-t-il rappelé.
Alors que les médias se font l’écho d’un possible cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, il a souligné la contribution de la diplomatie vaticane, qui cherche dans les situations de conflit à « aider à résoudre la situation de façon pacifique ».
La rencontre pour la paix en Terre Sainte, organisée au Vatican le 8 juin dernier, avait le même objectif, car « la prière a toujours un effet, même si elle n’est pas immédiatement visible », a ajouté le cardinal, assurant que le Saint-Siège plaide constamment « pour tout ce qui sert à renforcer la volonté de paix ».