« Saint Ignace. Une fête dans les missions jésuites du Paraguay » : sur le modèle des fêtes populaires que les jésuites organisaient dans leurs missions de l’ancienne province du « Paraguay », un spectacle de musique sacrée intitulé « Oflos colende » a été donné le 3 juillet, en Italie, à Florence, en la basilique Santa-Maria-del-Fiore. Un spectacle qui en est à sa dix-huitième édition. L’immense territoire des « Réductions » comprenait ce qui est aujourd’hui la Bolivie, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, précise le Service d’information des jésuites d’Italie.
Au cœur de la soirée, il y a eu une représentation d’un drame spirituel pour solistes et orchestre, consacré au saint fondateur de la Compagnie de Jésus. Ce drame hagiographique intitulé « Saint Ignace » a été retrouvé dans les archives appartenant aux anciennes Réductions des jésuites de Chiquitos et Moxos, en Bolivie orientale.
Il s’agit, ont souligné les organisateurs, « du seul drame musical qui nous soit parvenu du territoire de l’ancienne « République jésuite du Paraguay ».
C’est une œuvre marquée notamment par la culture baroque européenne. Dans certains passages, il est possible de reconnaître la veine des deux compositeurs jésuites qui ont œuvré dans les Réductions d’Amérique du sud : l’Italien Domenico Zipoli et le Suisse Martin Schmidt.
La représentation a commencé par une procession chantée, suivie de deux « villancicos » écrits par Juan de Araujo et Roque Ceruti, simples chants polyphoniques en langue espagnole, qui furent exportés de la péninsule ibérique vers le fameux « Nouveau monde » et auxquels se mêlent des éléments folkloriques locaux.
En somme, plus qu’une réflexion, un exemple d’inculturation de l’Evangile dans les cultures autochtones du continent américain et d’une alliance féconde avec la culture des « immigrés » jésuites.
Avec une traduction de Constance Roques