La Présidence du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) exprime son indignation après les crucifixions de personnes perpétrées à Deir Hafer, en Syrie, près d’Alep: à la ferme condamnation de tels crimes, les évêques ajoutent un appel à la pacification d’un pays « exangue ».
Cette crucifixion a précédé, indique la même source, la proclamation du « Califat » islamique dans des territoires syriens et irakiens contrôlés par les djihadistes de « l’État islamique en Irak et au Levant » (EIIL).
Selon l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme (Syrian Observatory for Human Rights, SOHR), il s’agirait de huit hommes, des combattants d’un groupe musulmans rival considéré comme « trop modéré ».
Un autre homme aurait été crucifié pour faux témoignage à Al Bab, mais aurait survécu, toujours selon le SOHR.
Déclaration du CCEE
La Présidence du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) informée de la crucifixion de personnes dans le centre de Deir Hafer (Syrie) qui a précédé la proclamation du califat islamique dans les territoires syriens et irakiens sous le contrôle de l’EIIL exprime sa vive indignation et la condamnation de ces actes. Ces actes qui utilisent la religion pour justifier des actes de justice sommaire sont contre toute tentative de pacifier le pays déjà exsangue par des années de guerre fratricide.
Cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, président du CCEE
Cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, vice-président du CCEE