Le pape François est invité par les souverains d’Espagne à se rendre dans leur pays en 2015 à l’occasion du Ve centenaire de la naissance de Thérèse d’Avila (1515-1582), réformatrice du carmel et première femme docteur de l’Eglise.
Première visite à l’étranger
Le roi Philippe VI d’Espagne et la reine Letizia, vêtue de blanc comme c’est la tradition pour les reines catholiques, ont été reçus en audience par le pape François ce lundi 30 juin au palais apostolique du Vatican. L’entretien privé a duré environ 45 minutes.
Le roi a offert au pape un petit livre écrit au 17e siècle par le jésuite Baltasar Gracian sur l’art de la prudence (Oráculo Manual y Arte de Prudencia): il n’y a au monde que deux autres copies connues, l’une en Espagne et k’autre en Argentine, au sanctuaire marial de Lujan.
Le pape a offert aux souverains un médaillon représentant le prmeier projet de réalisationd e la place Saint-Pierre, qui comportait une troisième colonnade, fermant le projet actuel et uen copie de son exhortation apostolique « La joie de l’Evangile ».
La suite du pape a reçu un chapelet, y compris un photographe, oublié dans la distribution et auquel le pape a lui-même été le lui remettre.
Les souverains ont ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, accompagné de Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les Relations avec les États.
L’audience « s’est déroulée dans un climat cordial et a été l’occasion d’exprimer des vœux pour un renforcement des bonnes relations existant entre le Saint-Siège et l’Espagne », indique un communiqué du Saint-Siège.
L’invitation, même seulement pour « quelques heures », vu l’intensité du programme du pape François. « J’espère vous revoir bientôt », a confié le pape au moment du départ du couple royal. Le pape pourrait choisir de se rendre en Espagne fin août 2015 pour la rencontre des jeunes de l’année thérésienne.
C’était, la « première visite à l’étranger des nouveaux souverains », après la prestation de serment du 19 juin: les souverains y tenaient, pour rendre hommage au pape François. Elle a suivi de près celle du roi Juan Carlos Ier et de la reine Sophie de Grèce, le 28 avril dernier.
Juan Carlos Ier, âgé de 76 ans, a annoncé qu’il abdiquait en faveur de son fils Felipe (francisé Philippe), âgé de 46 ans, le 2 juin, une décision entrée en vigueur le 19 juin. Il était roi depuis 1975.
Respect et collaboration
L’ambassadeur d’Espagne près le Saint-Siège, M. Eduardo Gutierrez Saenz de Buruaga, a confié au micro de Radio Vatican que cette visite « de courtoisie » revêt cependant une « grande importance » parce que la « la monarchie espagnole a toujours été liée aux papes ».
Il cite un discours du roi Juan Carlos de Bourbon à l’occasion des canonisations de Jean-Paul II et de Jean XXIII, le 27 mai dernier, dans lequel il disait son « estime profonde » et sa « proximité » des derniers papes: il a connu Jean XXII, Jean-Paul II et Benoît XVI, et il était présent à certains moments importants du pontificat du pape François.
« Maintenant, a ajouté l’ambassadeur, nous avons un nouveau roi en Espagne: il veut continuer cette tradition de proximité de la monarchies espagnole avec le Vatican et concrètement du Saint-Père. Cela réjouit beaucoup la majorité des Espégnols, dotn nosu connaissons les profondes racines chrétiennes. Je crois que les relations entre l’Espagne et le Vatican sont bonnes, amicales, de respect profond, et de collaboration sur des questions spécifiques. Je crois qu’il y a toujours eu ce respect et cette collaboration, en tenant compte des accords de 1979. C’est vrai que l’Espagne n’est pas aujourd’hui un Etat confessionnel, mais il est aussi vrai que la majorité des Espagnols continue de se déclarer catholique. La visite de Philippe VI et de la reine Letizia constitue donc un grand bonheur pour nous tous, en particulier pour ceux qui vivent à Rome et qui travaillent au Vatican. »
Quant à l’année Thérèse d’Avila, la commission chargée de l’organisation de la commémoration, une fondation de l’Ordre du carmel déchaussé, et le diocèse d’Avila, préparent les activités qui commenceront le 15 octobre 2014.
Une délégation conduite par l’évêque d’Avila, Mgr Jesus Garcia Burillo s’est rendue à Rome pour présenter le projet au pape François, le 26 février dernier, après l’audience du mercredi.
Selon Miguel Angel Garcia, maire d’Avila, la rencontre avec le pape a renouvelé leur motivation : « Nous sommes repartis avec un esprit renouvelé et une grande force ». Le maire a aussi indiqué que le pape était très informé de cet événement et qu’il avait manifesté « une très grande réceptivité ».
Thérèse d’Avila et les jeunes
Les organisateurs, a-t-il ajouté, espèrent la participation du pape, à qui une invitation formelle a été adressée. Si le pape pouvait venir, « ce serait un événement formidable », a-t-il estimé, précisant que « toute la ville est impliquée intensément dans la célébration de ce centenaire ».
Le P. José Emilio Martinez, vicaire général de l’Ordre du carmel, a rapporté que le pape les avait reçus « avec beaucoup d’intérêt, d’attention et le désir de savoir ce qui se faisait pour sainte Thérèse et pour le Centenaire ».
« Le pape François connaît l’importance de cette grande sainte et il espère que cet événement aura des répercussions importantes pour l’évangélisation », a-t-il expliqué, ajoutant que le pape avait manifesté « un grand intérêt » pour la rencontre des jeunes prévue fin août 2015.
Pour le P. Martinez, sainte Thérèse « continue à être importante aujourd’hui » pour les jeunes, parce qu’elle a réfléchi sur elle-même et qu’elle voulait trouver sa place dans la vie. Sainte Thérèse offre une dynamique à la question « Seigneur, que veux-tu de moi ? » et pour découvrir vraiment ce que qu’elle était et ce qu’elle devait être. Elle enseigne aux jeunes « qu’ils sont beaucoup plus que ce qu’ils pensent et beaucoup plus que ce qu’on voudrait souvent leur faire croire ». La mission auprès des jeunes consiste à les aider à s’approcher de deux réalités qui appartiennent à la vie de l’Église : « la prière contemplative » et « la vie liturgique ».
Avec Hélène Ginabat