La déclinaison de l'identité du chrétien c'est « prénom : "je suis chrétien", nom de famille : "j’appartiens à l’Église" », déclare le pape François lors de l'audience générale de ce 25 juin 2014, place Saint-Pierre.
Pour la dernière audience avant la pause estivale, le pape a poursuivi son cycle de catéchèses sur l’Église : après « l’initiative de Dieu qui veut former un peuple pour apporter sa bénédiction à tous les peuples de la terre » le 18 juin, il a souligné ce matin « l’appartenance » des chrétiens à l’Église.
Les chrétiens « ne sont pas isolés », ils ne sont pas « des chrétiens à titre individuel, chacun pour soi » car « personne ne devient chrétien tout seul » : l'identité chrétienne est « une appartenance à l'Eglise », a-t-il expliqué.
Cette appartenance est « comme un nom de famille : si le prénom est "je suis chrétien", le nom est "j’appartiens à l’Église" ». Un nom qui indique « une relation », à l'image du nom que Dieu s’attribuait à lui-même dans l'Ancien Testament : « Je suis le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob » (cf. Ex 3,15).
Dans cette Église qui est sa « grande famille », le chrétien chemine « avec d’autres personnes » car c’est à travers ses « frères et sœurs, avec leurs dons et leurs limites », que Dieu vient « à sa rencontre ».
Pour le pape, « on ne peut pas aimer Dieu sans aimer ses frères ; on ne peut aimer Dieu en dehors de l’Église ; on ne peut pas être en communion avec Dieu sans l’être avec l’Église » ni « être de bons chrétiens sinon avec tous ceux qui cherchent à suivre le Seigneur Jésus, comme un unique peuple, un unique corps ».
Il a exhorté à demander « la grâce de ne jamais tomber dans les tentations de penser pouvoir faire sans les autres, sans l’Église, … dans la tentation d'avoir un rapport personnel, direct, immédiat avec Jésus-Christ en dehors de la communion et de la médiation de l’Église ».
Avant l'audience, le pape s'est rendu dans la salle Paul VI pour saluer les visiteurs malades : « avec ce temps, entre la chaleur et le risque de pluie, c’était plus prudent qu’ils restent là-bas, reliés à nous à travers le grand écran », a-t-il expliqué en introduisant la catéchèse, demandant à la foule de « prier pour eux ».