Les secrétaires des Conférences épiscopales d’Europe rappellent « que seule une politique basée sur les principes de la personne humaine, du bien commun, de la solidarité et de la subsidiarité pourra conduire à la création d’une société juste, pacifique et féconde », sur un continent qui a encore besoin « de réconciliation ».
Les secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe se sont rencontrés à Strasbourg du 19 au 22 juin pour approfondir leur connaissance du Conseil de l’Europe (cf. Zenit du 19 juin 2014).
Selon un communiqué du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), la rencontre a permis « de connaître depuis l’intérieur le Conseil de l’Europe et les organismes principaux qui lui sont associés, par la vive voix de leurs responsables ».
Dans le cadre des débats avec les représentants du Conseil, les participants ont abordé diverses questions : « les formes d’intolérance et de discrimination qui menacent le droit à la liberté religieuse ; l’importance de maintenir clairement le droit à l’objection de conscience des médecins ou d’autres professionnels qui travaillent dans le secteur de la santé en ce qui concerne les sujets liés à la bioéthique et à la vie humaine ; le droit de défendre et de promouvoir une conception de la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme ; la non-attribution d’une personnalité juridique de l’Église catholique en Turquie ; la question des migrations, en insistant sur la nécessité de sortir de la gestion du problème en partant de la logique de l’urgence ; la protection et le statut des nombreux immigrés qui travaillent comme aide ménagers ; la question des réfugiés… »
Au terme des échanges, ils soulignent que « la réconciliation en Europe est un sujet extrêmement actuel et urgent » pour « la coopération entre les peuples et les nations ». Mais si l’Europe « se présente souvent comme un continent spirituellement fatigué, l’on ne peut cependant jamais perdre l’espérance, car celle-ci découle de la certitude que Dieu n’abandonne jamais Son peuple », assurent-ils.
Les participants réaffirment que l’Église d’Europe entend offrir sa contribution spécifique pour « défendre la dignité de la personne et les droits de l’homme », en se faisant « la voix des plus faibles ».
Ils rappellent « que seule une politique basée sur les principes de la personne humaine, du bien commun, de la solidarité et de la subsidiarité pourra conduire à la création d’une société juste, pacifique et féconde ».
La rencontre a également été « l’occasion de présenter la situation de certains pays où la paix et la cohésion sociale courent encore des risques », notamment « les difficiles situations qui caractérisent l’Ukraine et la Bosnie-Herzégovine » et qui exigent « un accompagnement et des décisions fermes ».
Saluant les initiatives du Conseil de l’Europe pour la dimension religieuse du dialogue interculturel, les participants souhaitent « que ces rencontres respectent toujours l’identité des religions, considérées non seulement comme un fait historique, mais surtout comme une expérience qui détermine la vie de la personne dans sa totalité, depuis sa conscience et jusqu’à sa vie sociale ».
Ils font observer que la religion est « en train d’acquérir une importance publique de plus en plus grande dans la vie et dans la conscience des citoyens européens », étant donné « l’augmentation des recours présentés à la Cour Européenne des Droits de l’Homme et qui concernent des thèmes liés à la dimension religieuse ».
La rencontre s’est achevée hier, dimanche 22 juin, avec la Messe pour l’Europe, dans la cathédrale de Strasbourg en présence de députés européens, ambassadeurs et fonctionnaires du Conseil de l’Europe.