« S’il n’y a pas de groupe sportif en paroisse, il manque quelque chose… le sport dans la communauté peut être un instrument missionnaire très efficace », estime le pape François.
Le pape a rencontré quelque 50.000 sportifs italiens samedi dernier, 7 juin 2014, place Saint-Pierre, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la fondation du Centre sportif italien (CSI) (cf. Zenit du 2 juin 2014).
« Tant de vos sociétés sportives sont nées et vivent « à l’ombre du clocher », dans les patronages, avec des prêtres, avec des sœurs », leur a-t-il fait observer : « il est beau de voir un groupe sportif dans une paroisse ».
Pour le pape, « s’il n’y a pas de groupe sportif en paroisse, il manque quelque chose » car « le sport dans la communauté peut être un instrument missionnaire très efficace ». Il aide notamment à « sentir la beauté du jeu d’équipe, qui est si important pour la vie ».
Il aide aussi à faire mûrir les personnes dans leur vocation : « Tant d’éducateurs, prêtres ou sœurs ont commencé par le sport pour faire mûrir leurs missions d’hommes et de chrétiens. »
Mais « ce groupe sportif doit-être bien mis en place, de manière cohérente avec la communauté chrétienne », et « si ce n’est pas cohérent mais vaut qu’il n’y en ait pas », a-t-il mis en garde.
Élu « capitaine » du CSI durant la rencontre, le pape a encouragé : « Comme capitaine je vous incite à ne pas vous fermer en défense : ne vous fermez pas en défense, mais allez en attaque, pour jouer ensemble votre partie, qui est celle de l’Évangile. »
Il s’agit pour les sportifs d’aller « porter votre engagement dans le sport parmi les jeunes de la périphérie des villes : avec les ballons de jeu vous pouvez donner aussi des motifs d’espérance et de confiance ».
Mais « il est important que le sport reste un jeu », a poursuivi le pape : « Il fait du bien au corps et à l’esprit seulement s’il reste un jeu. » En outre, il doit se faire « en équipe » : « Non à l’individualisme ! Non au jeu pour soi même. »
« Appartenir à une société sportive veut dire refuser toute forme d’égoïsme et d’isolement, c’est l’occasion de rencontrer et d’être avec les autres, pour s’entraider à vaincre, pour rivaliser dans l’estime réciproque et croître en fraternité », a-t-il ajouté.
Le pape a également proposé « aux sportifs, aux dirigeants, et aux politiques » trois voies pour lutter contre « la drogue, l’alcool et tant de vices » : « l’école, le sport et les lieux de travail ». « Cherchez toujours cela. Je vous assure que sur cette route, il n’y aura pas de dépendance. Parce que l’école fait progresser, le sport fait progresser et le travail fait progresser. »