Le cardinal Filoni exprime la joie de l’Église au lendemain de la libération, le 1er juin, des deux prêtres fidei donum de Vicence, Gianantonio Allegri et Giampaolo Marta, et de la religieuse canadienne de 80 ans Gilberte Bussier, des sœurs de Notre-Dame de Montréal, pris en otage au Cameroun.
Le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, était en visite pastorale au Cameroun pour la clôture des célébrations du centenaire de l’évangélisation de l’archidiocèse de Bamenda et en Guinée équatoriale, du 27 mai au 2 juin 2014 (cf. Zenit du 3 juin 2014).
A cette occasion, il a rencontré les deux prêtres et la religieuse qui avaient été enlevés le 4 avril dernier dans le diocèse de Maroua-Mokolo, au nord du pays : « Nous remercions Dieu pour ce moment de joie qu’Il a donné à l’Église du Cameroun et à l’Église de provenance des deux prêtres et de la religieuse », a-t-il déclaré.
Il a souligné son heureuse surprise : « Nous n’avions pas eu vent d’une possible libération ces jours-ci même si l’on travaillait dans ce sens… Eux-mêmes m’ont dit : nous sentions que la prière de l’Église nous accompagnait et nous avions confiance dans le fait que la libération pourrait avoir lieu. »
« Je les ai trouvés émus et contents, en bonne santé physique et psychologique », a-t-il également rapporté à l’agence vaticane Fides : « Le fait qu’ils aient toujours été ensemble, les a aidés à se soutenir mutuellement. »
Quant à l’identité des ravisseurs, « l’enquête se trouve entre les mains des autorités civiles qui font preuve d’une réserve compréhensible », a précisé le cardinal.
L’agence Sir de la Conférence épiscopale italienne rapporte que le P. Marta et le P. Allegri ont été ensuite rapatriés en Italie, accueillis à l’aéroport de Ciampino par Mgr Beniamino Pizziol, évêque de Vicence.
« Ils vont bien. Je les ai trouvés amaigris, mais vifs, psychologiquement présents », a confié l’évêque. Les otages n’ont pas subi de violence et ont pu se nourrir régulièrement. Retenus captifs en forêt, ils avaient un espace de 200 m² pour bouger. Les deux prêtres seront auditionnés par le Parquet de Rome, avant de retourner au Cameroun.
La Conférence épiscopale du Canada a de son côté publié un communiqué, saluant la « merveilleuse nouvelle » de la libération de soeur Gilberte Bussière.
Avec une traduction d’Océane Le Gall