« Que l’Église du Zimbabwe soit toujours aux côtés de son peuple, surtout dans les moments de frustration et de désespoir », plaide le pape François.
Le pape a en effet rencontré les évêques de la Conférence épiscopale zimbabwéenne, en visite ad limina apostolorum, hier, 2 juin 2014, au Vatican. Il leur a remis un discours où il évoque la crise « spirituelle et morale » que traverse le pays.
Le pape y rappelle toute l’aide que l’Église catholique locale a apportée à la société, avant et après l’indépendance (1980) et l’invite à être « toujours aux côtés de son peuple, surtout dans les moments de frustration et de désespoir ».
Votre peuple, écrit-il, est « un peuple de blancs et noirs, quelques riches mais tant de pauvres, de nombreuses tribus ». Il y a des chrétiens « dans tous les partis politiques » et certains « occupent des positions d’autorité ». Toutefois, tous « ont besoin de conversion et de guérison » : tant de personnes « ont atteint la limite humaine et ne savent pas à qui s’adresser », déplore le pape.
Les évêques sont appelés à « guider tout doucement chaque chrétien vers l’unité et la guérison » car « la réconciliation n’est pas un acte isolé mais un long processus grâce auquel chacun se voit rétabli dans l’amour, un amour qui guérit par l’action de la Parole de Dieu » (Africae Munus 24).
Le pape insiste aussi sur l’importance de la formation des prêtres, des catéchistes et des laïcs, en particulier des « jeunes catholiques qui désirent un mariage chrétien », afin qu’ils puissent puiser à la « richesse des enseignements moraux de l’Église sur la vie et l’amour » et ainsi trouver « le vrai bonheur dans la liberté comme mères et pères ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall