Le pape François appelle les Centrafricains à « ne pas se laisser diviser par les événements » et il exhorte les chefs religieux à « rester proche du peuple ».
Le pape a en effet rencontré une délégation interreligieuse de Centrafrique, hier, mercredi 26 mars 2014, au terme de l’audience générale, place Saint-Pierre.
Il a exhorté la délégation à « rester ensemble et à ne pas se laisser diviser par les événements » mais aussi à « rester proche du peuple ».
Radio Vatican rapporte la présence de Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, du révérend Nicolas Guerekoyame-Gbangou, président de l’Alliance des évangéliques, et de l’imam de Bangui, Omar Kobine Layama.
Exposant au pape la situation de leur pays, ils lui ont demandé de plaider en faveur d’une aide humanitaire internationale et en faveur du gouvernement de transition dirigé par André Nzapayéké sous la présidence de Catherine Samba-Panza.
Selon Mgr Nzapalainga, le pape François, « très attentif », a promis d’en parler ce jeudi avec le président des États-Unis Barack Obama.
Cette visite au Vatican intervenait dans le cadre d’une tournée internationale : « Nous avons fait appel à la communauté internationale » pour qu’elle vienne « protéger le peuple centrafricain », explique Mgr Nzapalainga.
« La Centrafrique fait partie du concert des nations et il est hors de question de voir indifféremment des hommes et des femmes mourir comme des bêtes et de ne rien faire… il est temps d’agir », ajoute-t-il. La France est déjà impliquée militairement en Centrafrique depuis décembre 2013.
De nouveaux affrontements ont provoqué la mort de près de 20 personnes, les 22 et 23 mars, à Bangui, capitale du pays. Face à la détérioration de la situation, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans le pays, Babacar Gaye, a tiré la sonnette d’alarme : « Ce pays va vers un naufrage dont il risque de ne pas se remettre si un sursaut national n’intervient pas. Il faut que la spirale de la violence s’arrête ».
En février dernier, les responsables religieux avaient fait une déclaration pour dénoncer « un conflit purement politique » (cf. Zenit du 10 février 2014).
Lors de l’angélus du 29 juin 2013, le pape avait exprimé sa proximité avec la population de la République Centrafricaine : « j’encourage en particulier le peuple de Centrafrique, durement éprouvé, à marcher avec foi et espérance » (cf. Zenit du 29 juin 2013).