« J’ai vu dans le pape François le religieux, l’homme qui vit la pauvreté, le dépouillement, qui se donne complètement à l’Église pour les services qu’elle lui demande, et qu’il accomplit de façon désintéressée », déclare le P. Cannistrà.
Le pape François a rencontré le P. Saverio Cannistrà, ocd, préposé général des carmes déchaussés, samedi dernier, 15 mars 2014.
« Cela a été pour moi une expérience touchante, car c’était la première fois que je rencontrais personnellement le pape François, et je suis resté touché, impressionné par sa simplicité évangélique, par son humilité et sa passion pour l’Église », confie le carme au micro de Radio Vatican.
« J’ai vu aussi en lui le religieux, l’homme qui vit la pauvreté, le dépouillement, qui se donne complètement à l’Église pour les services qu’elle lui demande, et qu’il accomplit de façon complètement désintéressée », poursuit-il.
Le sujet de la rencontre était principalement le projet de révision de la Constitution apostolique sur les moniales contemplatives, « Sponsa Christi », promulguée par Pie XII en 1950 : « en tant que préposé général des carmes et carmélites déchaussés, je suis particulièrement concerné, notre Ordre comptant environ 10.000 moines et moniales cloîtrés, contemplatifs ».
Selon le P. Cannistrà, le pape François invite les religieux à « une authenticité évangélique », c’est-à-dire à « avoir comme point de référence l’Évangile », et son « alternative face aux pouvoirs du monde qui peuvent aussi s’installer à l’intérieur de l’Église ».
Sous la conduite du pape, les carmes sont appelés à être « un lieu d’accueil pour l’humanité de chaque frère et de chaque soeur », un lieu d’accueil « de la personne intégrale, dans la profondeur de son être et de son esprit ».
« J’ai eu la confirmation dans cette rencontre que [nous vivons] le temps de la miséricorde », conclut le carme, qui « comprend désormais encore mieux pourquoi le cardinal Bergoglio a voulu s’appeler “François” ».
En 2015, les carmes fêteront le cinquième centenaire de la naissance de la réformatrice de l’Ordre, également première femme docteur de l’Église, sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), avec les encouragements du pape François.